Une opération de repeuplement forestier sera menée à partir de l'année en cours dans la wilaya de Batna pour toucher une superficie de 3.000 hectares, a-t-on appris dimanche auprès de la conservation des forêts. Devant se poursuivre jusqu'à 2019, cette action est destinée à "réhabiliter et à renforcer la ceinture verte qui traverse 22 communes dans les zones sud de la wilaya de Batna, menacées par le phénomène de la désertification", a précisé Yacine Garrouni, chef de service de la mise en valeur des terres à la conservation des forêts. Décidée pour "appuyer les efforts déployés en matière d'amélioration du couvert forestier dans cette région connue pour ses chaînes montagneuses", et "renouveler le couvert végétal affecté par l'activité humaine et les feux de forêts de ces dernières années", l'opération prévoit la plantation d'arbres de diverses essences telles que le chêne vert, le pistachier de l'Atlas et l'olivier, a précisé la même source. L'opération de repeuplement qui s'inscrit dans le cadre d'un programme national de plantation élaboré par la direction générale des forêts, visant la reforestation de 100.000 hectares annuellement, ciblera les zones de N'Gaous, de Ras Layoune et d'Ouled Si Slimane, a précisé M. Garrouni, signalant que les espèces ont été choisies en fonction de leur adaptation à la nature du sol de la région, pour leur garantir une meilleure évolution. Ce programme ambitieux avait été entamé par une opération de volontariat qui a donné lieu à la mise en terre, samedi dernier, de 4.000 plants de pistachier près de la localité de Tinibaouine dans la commune de Taxlent (N'Gaous), point de lancement du barrage vert dans les années 1970. La wilaya de Batna dispose d'un patrimoine forestier d'une superficie de 326.163 hectares, soit 27 % de sa surface globale. Les forêts y sont constituées, notamment de cèdre de l'Atlas, de chêne-zen, de chêne vert, de pin d'Alep, de frêne, de genévrier de Phénicie et genévrier thuriféraire qui forment ensemble une véritable barrière naturelle contre la désertification, aux portes des Ziban, a-t-on signalé à la conservation des forêts.