Le chargé de l'application de la cyber-santé du bureau Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Ba Husseinou a indiqué lundi à Alger que l'OMS comptait sur l'Algérie pour jouer le rôle de "locomotive" dans le continent africain dans le domaine de la cyber-santé. Lors d'une rencontre organisée par le bureau de l'OMS à Alger sur l'adoption d'une stratégie nationale de la cyber-santé, M. Ba a souligné que cette organisation comptait sur l'Algérie pour jouer le rôle de "locomotive" pour les pays du continent africain dans le domaine de la cyber-santé. La cyber-santé porte notamment sur l'utilisation de nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le développement et la promotion du système de santé à travers l'échange d'informations entre les différents acteurs dans la gestion, la formation continue à distance et le développement de la recherche scientifique. Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs cadres de la faculté de médecine d'Alger et du ministère de la Santé, le représentant de l'OMS a souligné également la position stratégique de l'Algérie et les moyens dont elle dispose pour appliquer cette stratégie et aider les autres pays du continent en la matière. Rappelant les recommandations de l'OMS pour l'application de cette stratégie dans le monde et en Afrique en particulier, M. Ba a cité les objectifs de ce plan dont la réalisation des objectifs du développement durable de l'ONU (2016-2030), la couverture sanitaire globale et la réduction du taux de mortalité infantile et maternelle. La stratégie est à même, a-t-il dit, de soutenir le secteur de la santé en garantissant l'accès aux informations, la gestion et l'amélioration de la qualité du service notamment les prestations de proximité. Concernant l'utilisation de la téléphonie mobile dans le domaine de la santé, M. Ba a indiqué que 70% des populations du continent ont accès à ce moyen technologique qui peut contribuer au développement de l'information sanitaire, la sensibilisation, le dépistage et le suivi des malades. De son côté, le directeur des systèmes d'information et informatiques au ministère de la Santé, Ali Bouali a indiqué que le ministère avait adopté déjà l'application des TIC aussi bien dans la formation que dans les soins, citant les obstacles qui entravent ces procédés notamment le manque de coordination entre les services et les acteurs de la santé. Il a souligné l'importance d'élaborer une feuille de route devant faciliter l'adoption d'une stratégie nationale de cyber-santé à laquelle doivent adhérer tous les secteurs pour atteindre les objectifs escomptés à long et moyen termes.