Comment réduire le déficit de connaissance pour améliorer la santé en Afrique ? C'est à cette question que tenteront de répondre les participants à la conférence ministérielle sur la recherche pour la santé dans la région africaine. La rencontre, dont le coup d'envoi sera donné ce matin au Palais des nations Club des Pins à Alger, est co-organisée par le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Avant que la capitale malienne, Bamako, n'abrite la conférence ministérielle mondiale sur la recherche en santé au second semestre de l'année en cours, la rencontre d'Alger sera conclue par l'adoption d'une déclaration, qui est un document portant «Voix africaine commune». Plus de 500 participants sont attendus à la conférence d'Alger, dont des responsables de différents secteurs (l'éducation, les finances…), pour cerner la question de la recherche pour la santé. Il est ainsi admis que le continent africain a accompli une progression considérable dans le domaine de la recherche médicale. Il n'en demeure pas moins qu'il reste beaucoup à faire. Le plus rapidement possible. En effet, le continent africain ne dispose pas de toutes les clés d'accès à toutes les avancées scientifiques et technologiques pour prétendre en bénéficier. La déclaration d'Alger sera lue au Forum mondial de Bamako. Ce document repère s'articulera sur la collecte d'informations et les indicateurs de base sur la recherche, la gestion des connaissances dans la région africaine et la situation actuelle des systèmes d'information sanitaire. La séance d'ouverture de la conférence sera consacrée à plusieurs thèmes : l'administration de la recherche, son financement, ses ressources humaines, ses caractéristiques et la gestion des connaissances issues de la recherche. Le comité directeur de la conférence a indiqué, sur le site consacré au rendez-vous, que l'objectif «est de réunir tous les ministres de la région africaine, des organisations non gouvernementales, des donateurs et des représentants du secteur privé pour renforcer les engagements et convenir d'une déclaration commune». La même source souligne que la conférence d'Alger s'attachera à «renouveler les engagements en vue de renforcer la production des connaissances, à mettre en évidence des approches novatrices et certains exemples de réussite en matière de renforcement des capacités de recherche ainsi que la gestion des connaissances, et enfin renforcer l'usage des données factuelles dans l'élaboration des politiques et la prise de décision». Le comité directeur de la conférence se fixe deux résultats qui viendront sanctionner les travaux. Il s'agit en premier lieu de réitérer, à travers la déclaration finale de la rencontre, les engagements en faveur de la recherche en santé et de proposer des stratégies nouvelles pour améliorer la santé en Afrique. En second lieu des résultats attendus figure l'établissement des liens cohérents et coordonnés, au niveau régional et national, entre les nombreux acteurs au service de la recherche et de l'innovation pour la santé. Huit pays siègent dans le comité directeur : l'Algérie, le Burkina Faso, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et le Mali. Le Mali a été invité en sa qualité de futur organisateur du Forum mondial de la santé. A. Y.