Des hommes d'affaires néerlandais ont marqué, mardi à La Haye, un intérêt particulier pour le renforcement de la coopération algéro-néerlandaise, notamment dans le secteur de l'agriculture, de la logistique et du transport. Prenant part au forum d'affaires algéro-néerlandais organisé en prélude de la commission mixte algéro-néerlandaise prévue mercredi à La Haye, sous la coprésidence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, et de son homologue néerlandais, Bert Koenders, des hommes d'affaires algériens et néerlandais ont exploré les segments de coopération agricole entre les deux pays. Les hommes d'affaires des deux pays ont mis l'accent notamment sur le volet développement de la culture de la pomme de terre et la production laitière d'autant que l'Algérie est le premier importateur de semences de pommes de terre et de vaches laitières des Pays Bas. Les hommes d'affaires des deux pays ont souligné lors de ce forum auquel ont pris part une douzaine de sociétés algériennes et une vingtaine d'entreprises néerlandaises de différents secteurs d'activité, l'importance de l'exploitation des opportunités de coopération existantes, plaidant pour la conclusion de partenariats et la mise en place de programmes de coopération technique. Deux accords de coopération ont été déjà signés entre l'Algérie et les Pays Bas en 2010 et 2012, indique une source diplomatique algérienne, précisant que le premier accord porte sur une assistance technique pour le développement des filières lait et pomme de terre en Algérie, alors que le second scelle la coopération déjà existante dans le domaine de la santé animale. Les opérateurs économiques algériens et néerlandais ont examiné, en outre, les voies et moyens à mettre en £uvre pour développer la coopération entre les deux pays dans le domaine des ressources en eau. "La coopération scientifique et technique est un axe à privilégier avec notamment les échanges d'expériences dans les domaines d'intérêts mutuels", ont estimé les participants à ce forum. Dans le secteur du transport maritime, les opérateurs néerlandais présents à la rencontre, ont exprimé leur souhait d'explorer de nouvelles opportunités dans les domaines du fret, la construction et la réparation navale ainsi que les travaux maritimes. Des discussions exploratoires pour la mise en place d'une coopération entre les ports algériens et néerlandais ont été entamées, selon une source diplomatique. La coopération algéro-néerlandaise dans le domaine des énergies renouvelables a été renforcée à l'occasion de ce forum à la faveur de la signature d'un accord de coopération entre le Centre algérien de développement des énergies renouvelables (CDER) et le Centre de recherche néerlandais en énergie renouvelable (CEN). "L'accord porte sur un échange entre experts dans le domaine de la recherche scientifique", a-t-on indiqué. Intéressés par les possibilités d'investissement qu'offre le pays, des opérateurs économiques néerlandais ont exprimé, toutefois, certaines appréhensions par rapport à la règle dite des 51/49%, instaurée par la loi de finances complémentaire pour 2009, et qui fixe la part de participation d'un investisseur étranger dans une société de droit algérien à 49%. Les hommes d'affaires algériens ont tenu, à ce titre, à rassurer leurs homologues quant à l'attractivité du marché algérien, affirmant que beaucoup d'investisseurs étrangers se sont accommodés avec cette règle, réalisant de nombreux projets qui ont connu beaucoup de succès. "Le nombre de projets réalisés en joint-venture depuis la promulgation de cette règle a exploseé", a affirmé le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohand Saïd Naït Abdelaziz, lors de ce forum. En 2015, l'Algérie a exporté vers les Pays-Bas pour un montant de 2,281 milliards de dollars (6,04% des exportations globales algériennes) et en a importé pour 922 millions de dollars (1,8% des importations globales algériennes). Malgré un excédent favorable à l'Algérie, la structure des échanges reste dominée par les hydrocarbures qui représentent 97% des exportations algériennes.