Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en visite de travail mercredi dans la wilaya d'Annaba, s'est enquis de l'état d'avancement du projet de réhabilitation du complexe sidérurgique d'El Hadjar. L'usine a bénéficié d'un plan d'investissement visant la réhabilitation et la modernisation de ses installations dans l'optique d'atteindre, en 2017, une production de l'ordre de 1,2 million de tonnes d'acier liquide par an. Une opération de réhabilitation du haut fourneau n°2 a été lancée, dans cette perspective, à la fin de l'année 2015. Les délais contractuels prévoient la réception pour la fin du mois de mars en cours. Un investissement d'un (1) milliard de dollars a été consenti pour ce plan d'investissement, dont 355 millions de dollars réservés au financement d'opérations liées à l'exploitation et à l'assainissement de la situation du complexe, et 720 millions pour la réhabilitation de la chaîne de production, avec acquisition d'équipements modernes. Le haut fourneau n°2 du complexe sidérurgique d'El Hadjar, mis en exploitation dans les années 1980 pour approvisionner les aciéries, constitue le noyau de la chaîne de production de l'usine. Selon les explications fournies à M. Sellal, sa remise en marche est prévue en "mai prochain". Le complexe employait jusqu'à 18.000 travailleurs dans les années 1980 pour une production qui avait atteint les 1,5 millions de tonnes d'acier liquide par an. L'activité dans le haut fourneau n°2 avait été stoppée en juin 2015 et plusieurs tentatives de le faire redémarrer avaient été entreprises avant le lancement du plan d'investissement. Le complexe d'El Hadjar emploie actuellement 4.500 travailleurs et dispose d'une capacité de production prévisionnelle de l'ordre de deux (2) millions de tonnes d'acier liquide par an. Le Premier ministre, qui a rencontré les travailleurs et les membres du syndicat UGTA du complexe, a souligné que la "stabilité est primordiale une fois la production relancée". Il a ajouté que "les arrêts de travail doivent laisser place au dialogue pour le règlement des conflits de travail qui viendraient à apparaître", d'autant, a-t-il indiqué, que "l'Etat a investi 900 millions de dollars pour la réappropriation du complexe". M. Sellal a également reçu, dans l'enceinte de l'usine, des explications détaillées sur le projet de la ligne minière Est, Annaba-Tébessa-Djebel Onk, un important projet destiné à l'amélioration de l'exploitation et au développement des ressources minières du Sud-est du pays. Adapté aux besoins prévisionnels 2017-2019 en matière de transport ferroviaire, le projet comprend le doublement de la ligne Annaba-Djebel Onk via Souk Ahras et Tébessa, le renouvellement des voies, la modernisation des équipements de sécurité, l'installation de traction électrique et l'extension de l'électrification jusqu'à djebel Onk. Chapeauté par l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (NESRIF), le projet est actuellement dans la phase du renouvellement des voies et des ballasts, ainsi que l'électrification de la ligne minière de la zone d'Annaba. Cette phase du projet, dont la réception est prévue en juin prochain, permettra le transport d'un (1) million de tonnes de phosphate et ses dérivés sur la ligne minière d'Annaba et 1,5 million de tonnes de minerai de fer à partir des mines d'Ouenza et de Boukhadra. Le même projet, réalisé par étapes, devra assurer, à l'orée 2020, la mise en service des deux complexes d'acide phosphorique d'Oued Kebrit et d'El Aouinet.