Le pôle biotechnologique, qui sera réalisé d'ici à l'horizon 2020 dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah (Alger), rapportera plus de 12 milliards de dollars à l'Algérie, en investissements étrangers dans l'industrie pharmaceutique, a révélé mercredi à Alger, un responsable du ministère de la Santé. Intervenant lors du Forum algéro-américain consacré à ce projet, organisé par le Conseil des hommes d'affaires algéro-américain et l'association PhRMA (Pharmaceutical Research and Manufacturers of America), le chef de cabinet du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Ali Rezgi a affirmé que "toutes les conditions" sont réunies pour la concrétisation du projet, lequel devra apporter à l'Algérie un volume d'investissements étrangers en industrie pharmaceutique innovante, de l'ordre de plus 12 milliards de dollars. Le partenariat algéro-américain dans le domaine de la biotechnologie bénéficiera, en premier lieu, au malade qui accédera ainsi aux produits pharmaceutiques les plus performants, de même qu'il contribuera au développement de la recherche scientifique, d'une part et à l'essor de l'industrie pharmaceutique, d'autre part, a-t-il poursuivi. Une fois satisfaits les besoins nationaux en matière de produits pharmaceutiques, l'Algérie pourra exporter vers les pays arabes et africains, a ajouté le même responsable. Renouvelant l'engagement de son pays à ''accompagner le développement de l'industrie pharmaceutique algérienne'', l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, Mme Joan Polaschik, a estimé que ce secteur recèle d'inestimables opportunités d'investissements étrangers directs, d'autant que l'Algérie est confrontée au défi de la diversification de son économie. Mettant en exergue l'importance du futur projet de Sidi Abdellah, dans un tel contexte, elle a fait savoir que celui-ci compte déjà 48 projets d'investissement en cours, dont 9 sont représentés par des entreprises américaines pharmaceutiques et des firmes de matériel médical. La diplomate a, en outre, renouvelé le soutien de son pays à "la vision de l'Algérie pour 2020", ajoutant que la chancellerie américaine à Alger se présente comme "un partenaire du gouvernement algérien dans sa politique de développement du secteur pharmaceutique national". Elle a, enfin, assuré "explorer" les voies et moyens, à même d'inciter les entreprises américaines à investir en Algérie. Le directeur de la Pharmacie et de l'Equipement médical au ministère de la Santé, Hamou Hafedh, a fait savoir, de son côté, que ce département est en train de mettre en place une nouvelle réglementation qui soit en conformité avec le futur pôle, citant notamment la loi sanitaire, les novelles dispositions concernant l'enregistrement des médicaments ainsi l'application des essais cliniques pour les molécules issues de la biotechnologie. Dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, le directeur du Laboratoire national du contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques, Pr Mohamed Bouslimani Mansouri, a rappelé que la concrétisation du pôle de Sidi Aabdellah nécessite "l'harmonisation" des règles de fabrication (DPF) ainsi que des bonnes pratiques de libération (BPL) du produit à travers les sites de production. De même que, a-t-il recommandé, la mise en place du programme de formation et de contrôle de qualité ainsi que "l'encouragement et l'accompagnement" des industriels pour la mise en place d'unités de développement.