Le dépouillement des votes des élections législatives en Syrie se poursuivait jeudi, et les premières estimations du taux de participation dépasseraient les 60%, a indiqué la Commission suprême de la magistrature qui supervise les élections. La Haute Commission des élections avait annoncé mercredi soir le début du dépouillement électoral après avoir annoncé la fin du scrutin aux élections de l'Assemblée du peuple. La haute instance avait annoncé la prolongation de cinq heures de la durée des élections en raison du grand afflux aux bureaux de vote. "La durée du vote a été prolongée de cinq heures, en raison du grand afflux aux bureaux de vote", a écrit la Commission dans un communiqué. "Cela a dépassé toutes les attentes, plusieurs nouveaux bureaux de votes ont été ouverts dans différentes provinces pour assurer le suivi des élections", a ajouté la Commission, affirmant qu'il n'y a pas eu de violations ou d'irrégularités ou plaintes tout au long du scrutin. Selon les médias syriens, aux environs de 10H00 locale, plus de 900.000 électeurs se sont rendus aux urnes dans capitale Damas, plus de 264 000 à Hama et 108 000 électeurs à Idleb. Dans la province de Daraa, plus de 46 000 électeurs ont été recensés, 85 000 à Qneitra et 13 000 à Raqa. Plus de 7300 bureaux de vote ont ouvert leurs portes aux électeurs syriens dans 15 Daïra pour élire leurs représentants à l'Assemblée du peuple. Environ 3500 candidats concourent pour obtenir un siège à l'Assemblée populaire sur un total de 250, après le retrait de 7000 autres candidats, a indiqué le président de la Commission électorale, Hichem al-Chaar. "Nous souhaitons que ceux qui gagneront les élections œuvreront pour réaliser les objectifs de la Nation et disposeront de la compétence, de l'honnêteté et des valeurs nobles", a-t-il ajouté. "C'est au peuple syrien de choisir les candidats qui le représentent", a-t-il conclu. C'est la deuxième fois que de telles élections sont organisées en Syrie depuis le début du conflit après le scrutin législatif de 2012. A la suite de ces élections, le président avait nommé Ryad Hijab, alors ministre de l'agriculture comme premier ministre.