Le Front Polisario a réaffirmé mercredi à New York qu'il était prêt à engager des négociations avec le Maroc sur le statut du Sahara occidental en exprimant sa préoccupation quant aux blocages répétitifs dressés par Rabat pour saper le processus politique onusien. Dans un communiqué diffusé mercredi à New York, le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l'Organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), M'hamed Khaddad, a indiqué que le Front Polisario était "prêt à entamer des négociations avec le Maroc le plutôt possible et sans conditions préalables, conformément à la déclaration du Secrétaire général de l'ONU du 4 Novembre 2015 et des résolutions du Conseil de sécurité". "Le Front Polisario exprime sa profonde préoccupation" au sujet des tentatives répétées du Maroc pour entraver le processus politique de l'ONU sur le Sahara occidental", a-t-il ajouté. Le processus politique au Sahara occidental est "au point mort", a dénoncé M. Khaddad en précisant que ce blocage a conduit à une détérioration de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés tels que souligné dans le dernier rapport périodique du chef de l'ONU comme il a permis le pillage systématique des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc. "Il est essentiel que l'Organisation des Nations Unies intensifie ses efforts pour organiser un référendum (d'autodétermination, Ndlr), et traiter les causes profondes des violations des droits humains et de l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental", a-t-il réclamé. Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a lancé un appel urgent au Conseil de sécurité l'exhortant à assumer ses responsabilités réaffirmées dans ses propres résolutions. Prenant note du dernier rapport du SG de l'ONU transmis lundi passé au Conseil de sécurité, et conformément à ses recommandations, le Front Polisario a appelé au rétablissement du mandat de la Minurso, en affirmant que la décision unilatérale du Maroc d'expulser le personnel de cette mission "présentait une grave menace pour le peuple du Sahara occidental, et un défi à l'autorité du Conseil de sécurité". En démantelant la Minurso, le Maroc n'a pas honoré ses engagements. Cette mission de maintien de la paix chargée de l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental a été créée en vertu de la résolution 690 du Conseil de sécurité de 1991, conformément au plan de règlement accepté le 30 Août 1988 par le Maroc et le Front Polisario, a-t-il argué. Ce plan approuvé par le Conseil de sécurité, prévoit une période de transition pour la préparation d'un référendum durant laquelle le peuple du Sahara occidental choisira entre l'indépendance et l'intégration au Maroc, a rappelé M'hamed Khaddad dans sa déclaration. Mais, Vingt-cinq années après l'approbation de ce plan, le peuple du Sahara occidental est toujours en attente d'exercer son droit à l'autodétermination, a-t-il déploré.