Les autorités maliennes ont affirmé vendredi que le crash accidentel de l'avion de la compagnie espagnole Swift-air affrété par Air Algérie, qui avait fait 116 morts le 24 juillet 2014 au Mali, était dû à "la non-activation", par l'équipage, du système antigivre. Les "capteurs de pression des moteurs avaient été obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace" et "les systèmes d'antigivrage n'ont pas été activés par l'équipage", a expliqué le ministre malien des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, lors d'un point de presse pour présenter le rapport final de l'enquête rendu public à Bamako. "L'obstruction des capteurs a perturbé le fonctionnement des moteurs, limitant la poussée à un niveau insuffisant pour que l'avion poursuive son vol à un niveau de croisière", a-t-il précisé cité par les agences de presse. Le rapport confirme les résultats préliminaires sur ce crash. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français avait déjà révélé que la cause principale de l'accident résidait dans la non-activation par les pilotes du système d'antigivre des moteurs, ce qui a pu provoquer le décrochage de l'avion. "Les paramètres enregistrés indiquent qu'il n'y a pas eu de manoeuvre de récupération du décrochage réalisée par l'équipage", avait indiqué le BEA en avril 2015, selon les premiers éléments de l'enquête. Le vol Ouagadougou-Alger s'était écrasé dans le nord du Mali, dans la région de Gossi, avec 110 passagers à bord et six membres d'équipage, tous Espagnols. L'avion, un McDonnell Douglas MD 83, était affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair. Le BEA a apporté son assistance technique à la commission d'enquête sur les accidents et incidents d'aviation civile malienne, à la demande du Mali.