Quelque 6,4 millions d'électeurs sont appelés dimanche aux urnes pour désigner un nouveau président. Aucun des six candidats en lice n'apparaît en mesure de l'emporter à l'issue de ce premier tour, pour lequel les derniers bureaux de vote fermeront à 17h00 (15h00 GMT). Selon les sondages, le scrutin pourrait conduire à l'élimination des candidats des deux grands partis traditionnels, l'ex-ministre social-démocrate (SP) Rudolf Hundstorfer, crédité de 15% des intentions de vote, et l'ancien président conservateur (VP) du parlement Andreas Khol, donné à 11%. Les favoris pour accéder au second tour, prévu le 22 mai, sont l'ancien patron des Verts, Alexander Van der Bellen (26% des intentions de vote), et le candidat du parti d'extrême droite, Norbert Hofer (24%). Même si la fonction du président autrichien est essentiellement honorifique, un tel résultat représenterait un coup de semonce majeur pour le chancelier Werner Faymann (SP) et pour le vice-chancelier Reinhold Mitterlehner (VP), dont les mandats courent jusqu'en 2018. Ces deux partis ont toujours contrôlé la présidence depuis la Seconde guerre mondiale, soit par un élu issu de leurs rangs, soit par un indépendant qu'ils soutenaient.