Les prix moyens à l'importation des produits alimentaires et du ciment importés par l'Algérie ont, dans l'ensemble, poursuivi leur baisse en janvier-février 2016 par rapport à la même période de 2015, a appris l'APS auprès du ministère du Commerce. Ainsi, les prix moyens à l'importation des matières premières destinées à l'industrie agro-alimentaire ont été marquées par des baisses allant entre 9% et 36%. Pour ce qui concerne les céréales, les prix ont reculé à 358 dollars/tonne (usd/t) pour le blé dur (-20,3% par rapport à la même période de 2015), à 204 usd/t pour le blé tendre (-19,7%) et à 180 usd/t pour le maïs (-16,3%). Le prix des poudres de lait a baissé à 2.524 usd/t (-18,05%), celui du sucre roux à 333 usd/t (-18,4%), des huiles brutes pour l'industrie alimentaire à 584 usd/t (-29,2%), tandis que l'huile de tournesol a, par contre, vu ses prix à l'importation augmenter de 13%, indique le ministère dans sa note d'analyse. Pour les autres produits de large consommation, leur prix à l'importation a connu des baisses oscillant entre 0,72% et 31%, à l'exception des prix du café torréfié qui a augmenté de 23,11% (17.833 usd/t) et du thé qui a progressé de 2,4% (2.145 usd/t). Le prix du café non torréfié a été de 2.159 usd/t (-10,6%), du concentré de tomate à 1.206 usd/t (-28,8%), du sucre blanc à 486 usd/t (-12%), du lait infantile 0 6.762 usd/t (-4,2%) et des pâtes alimentaires à 1.475 usd/t (-7,23%). Pour les légumes secs, des baisses ont été observées pour les haricots secs à 948 usd/t (-36,2%) et les pois cassés à 557 usd/t (-22,1%), alors que des hausses ont marqué l'ail à 1.627 usd/t (+49,82%) et les lentilles à 1.049 usd/t (+9,73%). Concernant les viandes et poissons, les prix à l'importation ont été de 3.560 usd/t pour les viandes bovines réfrigérées (-27,3%), de 3.109 usd/t pour les viandes bovines congelées (-10,25%), de 4.293 usd/t pour les crustacés congelés (-14,41%) et de 1.421 usd/t pour les poissons congelés (-5,64%). Evoquant également le ciment de construction dans son analyse, le ministère du Commerce indique que son prix moyen à l'importation a affiché une baisse de 23,1% en s'établissant à 60 usd/t durant les deux premiers mois de 2016. Forte baisse du nombre des importateurs de sucre blanc Concernant la répartition des importations par opérateur économique pour les produits alimentaires, il est relevé qu'en janvier-février 2016, les deux offices de régulation, l'Office national interprofessionnel de lait (ONIL) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), ont encore dominé les importations de poudre de lait et des blés respectivement. Ainsi, l'Onil a importé 24.062 t de poudre de lait destiné à la transformation sur les deux premiers mois de 2016 (45,21% des quantités globales importées), tandis que les 54,8% restants ont été répartis entre dix principaux importateurs privés. Les principaux pays fournisseurs de l'Algérie en poudre de lait sont au nombre de 15 dont les 5 premiers sont la Nouvelle-Zélande (26,3% des quantités importées), l'Argentine (23,8%), la France (19,4%), la Pologne (9,6%) et l'Uruguay (9,5%). Pour les blés dur et tendre, l'OAIC a réalisé la quasi-totalité des quantités importées sur la même période avec l'achat de 1,164 million t (98,25% de la quantité totale importée). Quant aux importations du maïs, elles ont été effectuées principalement par sept sociétés privées à hauteur de 88,72% du total importé, tandis que la part de l'Office national de régulation (ONAB) a été de 7,03%. Pour les huiles alimentaires brutes dont les principaux importateurs sont au nombre de six (6), une société privée est demeurée en position dominante avec 64,6% de la quantité totale importée. En matière d'importation de sucre roux, une même société privée est demeurée dominante en assurant 88,4% du total importé pour une quantité de 232.185t (75,3 millions usd). Quant au sucre blanc, il est constaté que le nombre des principaux importateurs de ce produit a été fortement réduit passant à quatre (4) opérateurs sur les deux premiers mois 2016, représentant 82% des importations globales, contre dix (10) opérateurs auparavant. Concernant le café non torréfié, les principaux importateurs sont au nombre de sept (7) avec 50,72% du total des importations, alors que pour le café torréfié, la plus grosse part d'importation a été réalisée par un importateur à hauteur de près de 31% des quantités globales importées pour cette denrée. Pour ce qui concerne les importations du ciment, elles ont été réalisées à hauteur de 59,3% par huit (8) opérateurs privés dont trois ont effectué à eux seuls 48,46% des quantités importées. Baisse d'importations des fruits frais, hausse pour l'ail et fruits secs En ce qui concerne les fruits frais, il a été importé pour 48,4 millions usd de bananes et de pommes sur les deux premiers mois 2016, contre 52 millions usd sur la même période de 2015, avec un recul sensible pour les pommes (17,2 millions usd contre 20,3 millions usd). Par contre, la facture de l'ail importé a presque doublé en passant à 8 millions usd contre 4,7 millions usd. La hausse des importations a aussi touché la plupart des fruits secs entre les deux périodes de comparaison: facture de 4,2 millions usd d'amandes décortiquées en janvier-février 2016 (contre 2,78 millions usd à la même période de 2015), de 3,2 millions usd de raisins secs (contre 2,6 millions usd), et de 470.806 usd d'abricots secs (contre 161.841 usd). Les pruneaux secs sont les seuls à avoir enregistré une baisse de la facture des fruits secs en s'établissant à 477.302 usd (contre 1,32 million usd).