Le royaume numide de Massinissa était un "grand exportateur de céréales" ont affirmé samedi à Constantine des participants au colloque international sur la "Numidie, Massinissa et l'Histoire". "Massinissa a rendu un grand nombre de Berbères cultivateurs, capables d'exploiter le sol avec beaucoup d'habilité'' ont précisé les présents. Le chercheur au Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH), Farid Kherbouche a souligné que le tacticien militaire de haute volée avait développé la filière de la céréaliculture au point de satisfaire les besoins internes et externes. La politique agricole de Massinissa a permis la création de nombreuse régions agricoles, ‘‘grenier'' d'exportation, a-t-il dit, rappelant que l'histoire a retenu que ‘‘les terres berbères alimentaient même les armées romaines en céréaliculture''. Les contributions à la connaissance de la Numidie avant la conquête romaines, les sources historiques et archéologiques, les rapports de Massinissa avec Rome, le génie littéraire de Massinissa et l'implication des armées de Massinissa dans la deuxième guerre punique, figurent parmi les thèmes évoqués au premier jour de ce colloque international devant se poursuivre jusqu'à lundi. Cirta, actuelle Constantine, fut la capitale du royaume Massyle avec à sa tête Massinissa dont le règne fut le plus long dans l'histoire du Maghreb, ont rappelé les présents, soulignant que le fils du roi Gaïa, qui est parvenu à changer le cours de l'Histoire quand deux nations (Rome et Carthage) se disputèrent la maîtrise du monde, était à la tête d'un vaste territoire qui couvrait pratiquement tout le Maghreb actuel. De la Cirta Numide, il ne reste que très peu de traces, à l'exception d'un important lot d'inscription en langue punique découvertes à El Hofra (Constantine) et conservées au Musée national de Cirta qui ont permis ‘‘de mieux connaitre la vie de la société numide sous le règne de Massinissa puis sous celui de son fils Micipsa'', a-t-on communiqué au cours de cette première journée. Des spécialistes et experts algériens, français, tunisiens et italiens participent à ce colloque.