Le Programme national de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles 2015-2019 a été mis en oeuvre dernièrement, a annoncé, mardi à Boumerdes, la sous-directrice au ministère de la Santé et de la Population, chargée des maladies non transmissibles (MNT), Djamila Nadhir. "Ce programme national a été mis en oeuvre le 11 mai courant suite à l'installation des commissions chargées de son application", a indiqué Dr. Nadhir dans une déclaration à l'APS, en marge d'une journée d'études sur "le diabète et le mois de Ramadhan". Ces commissions, englobant des représentants de 20 départements ministériels et organismes relevant de la Commission nationale multisectorielle de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), installées en février 2015 sont représentées par la Commission de promotion de l'alimentation saine, la Commission de lutte contre le tabagisme et la Commission de promotion de l'activité physique. Selon la même responsable, ce programme préventif est complémentaire au Plan national de lutte contre le cancer, car "cancer et maladies non transmissibles (dont diabète, insuffisance rénale) possèdent les mêmes facteurs de risque, qu'il faut traiter de façon globale et complémentaire". La Commission nationale multisectorielle de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles est tenue d'élaborer des rapports périodiques sur ses activités et le niveau de mise en oeuvre dudit programme, afin de les soumettre au responsable du secteur et au Gouvernement, a-t-elle fait savoir. Plus de 3000 médecins généralistes formés dans le diabète D'autre part, Dr. Djamila Nadhir a fait part de la formation, ces dernières années, de pas moins de 3000 médecins généralistes à l'échelle nationale, dans le cadre du soutien de la lutte contre le diabète. Ce programme de formation toujours en cours, qui s'étendra progressivement à d'autres maladies chroniques, a pour objectif, a-t-elle ajouté, d'"appuyer la bonne prise en charge des malades diabétiques, en leur garantissant au moins un médecin généraliste spécialisé dans le diabète, au niveau de toutes les structures de santé du pays et des 105 foyers destinés aux malades diabétiques, à l'échelle nationale". Selon les statistiques fournies par les services des assurances sociales, à l'échelle nationale, l'Algérie compte au moins 1,3 million de personnes atteintes du diabète. "Une maladie touchant toutes les catégories sociales, qui a proliféré chez nous ces dernières années, comme partout dans le monde, pour des causes essentiellement dues à l'obésité et l'inactivité", selon les données fournies lors de cette journée d'études. Chez les enfants, la prévalence de cette maladie chronique estimée, durant les années 90, à 11 cas d'atteinte pour 1000 enfants, a été portée à 23 cas sur 1000 actuellement et ce pour des raisons liées à l'amélioration des moyens de dépistage de la maladie, au même titre qu'au développement des mentalités sur le sujet, grâce à la "déclaration spontanée" de la maladie par les concernés.