Conseil n Eviter les facteurs de risques tels que le tabagisme, l'alcool et l'obésité permet de réduire la proportion de ces maladies, estiment les médecins. «Les médecins généralistes exerçant au sein des structures de proximité constituent la pierre angulaire du programme national de lutte contre les maladies non transmissibles. Ils sont plus que jamais appelés à assurer le suivi du malade en mettant en place une liaison entre les différents niveaux de soins et à faire l'éducation sanitaire du malade», a souligné, hier, le Dr Djamila Nadir, coordinatrice dudit programme, lors de son allocution d'ouverture du séminaire sur la prévention et la lutte intégrée contre les maladies non transmissibles (MNT) organisé au profit des médecins généralistes des unités de soins de base de la wilaya d'Alger. L'objectif du séminaire est d'intégrer la prise en charge des MNT au niveau des unités de soins de base et d'améliorer la capacité du personnel de santé à prendre en charge et à renforcer les soins de santé destinés aux malades atteints de maladies chroniques sur les soins de santé primaire. «Il faut réhabiliter le médecin généraliste, en lui donnant les outils nécessaires pour sensibiliser les patients sur les facteurs de risques des MNT prévalent», a-t-elle ajouté. Pour elle, les résultats escomptés par ces cycles de formation consistent, entres autres, en «la mise en œuvre des stratégies pour la réduction des facteurs de risques dans les unités de soins de base pour réduire la morbidité et la mortalité liés aux MNT». Les données épidémiologiques en matière de MNT sont moins disponibles et précises que pour les maladies transmissibles (MT), ceci est d'une part dû au fait que le système de déclaration obligatoire n'est pas appliqué à ces maladies et d'autre part à l'intérêt relativement récent accordé à ces pathologies, a-t-elle reconnu. Selon les spécialistes présents au séminaire, il est clairement établi que l'acquisition de mauvaises habitudes alimentaires et le mode de vie préjudiciables à la santé (tabagisme, sédentarité) constituent des facteurs de risques essentiels dans l'émergence et l'augmentation croissante des MNT. Pour en réduire la fréquence, ils estiment que seule la prévention primaire et secondaire par le biais de l'éducation et de la promotion de modes de vie sains, le dépistage et la prise en charge précoce offrent des moyens efficaces pour réduire significativement l'ampleur et la gravité de ces maladies. La pratique du sport est aussi un moyen efficace de prévention. «La pratique quotidienne de l'exercice physique pendant 30 minutes permet de dégager toutes les toxines et mauvaises graisses. Un hypertendu qui pratique l'exercice physique tous les jours réduit d'un chiffre sa tension artérielle, le diabétique réduit la dose d'insuline, alors qu'une personne saine diminue les facteurs de risques et allonge son espérance de vie», a assuré le Pr Brouri dans son intervention sur les facteurs de risques cardiovasculaires.