Les participants au premier congrès mondial sur le soufisme, ouvert mercredi à Mostaganem, ont appelé à renforcer les matières relatives à la référence mohamédienne dans programmes scolaires. Ils ont soutenu, lors de la première journée de cette rencontre organisée par l'Union nationale des zaouïas algériennes sous le patronage du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que la référence mohamédienne est la meilleure voie pour traiter les questions et les défis de l'heure. L'universitaire Laroussi El Mizouri, ex ministre tunisien des Affaires religieuses, a insisté sur le soutien des matières relatives à la référence mohamedienne dans les programmes scolaires de différents niveaux et les programmes culturels dans les maisons de la culture et les médias écrits et audiovisuels. Il a plaidé également pour soutenir des études soufies et les diffuser à large échelle, notamment en milieu de jeunes pour les épargner du fanatisme, de la fitna et du terrorisme. Le conférencier El Mizouri a mis l'accent sur la création d'un site internet arabo-musulman pour corriger l'image de la référence mohamédienne, qui doit être supervisé par des spécialistes en civilisation islamique. Mohamed Mohamed Ec-Chahoumi de Libye a insisté, pour sa part, sur la fondation d'une union mondiale de soufisme qui prendra en charge l'organisation de la culture islamique et réhabilitera la voie mohamédienne. L'assistance a aussi suivi une communication sur l'une des grandes figures du soufisme à Mostaganem, Sidi Lakhdar Benkhelouf, animée par Kaddour Brahim Amar Mehadji de l'université d'Oran. Le conférencier a mis en exergue le legs marquant de ce grand soufi qui s'est illustré en poésie populaire décrivant la situation sociale, culturelle et politique au 16ème siècle. Son patrimoine oral est exploité dans la compréhension des croyances populaires et du mode de vie de l'époque et des résistances contre l'occupation espagnole. Les travaux de ce congrès se poursuivront jeudi par une série de communications traitant de la signification spirituelle de la référence Mohamédienne, des enjeux futurs, du fiqh de la paix sociale, de la méditation soufie et de l'érudit en soufisme à Mostaganem, Cheikh Ahmed El Alaoui. Quelque 120 ulémas de 40 pays musulmans et des représentants de la communauté musulmane de dix autres pays prennent part à ce congrès.