Le service Wifi Outdoor (à l'extérieur des bâtiments) sera confié à des opérateurs alternatifs à la faveur de la prochaine révision du cahier des charges régissant ce service, a annoncé lundi à Alger le président du conseil de l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT), Mohamed-Toufik Bessai. "L'ARPT a décidé d'autoriser le lancement des réseaux Wifi à l'extérieur des bâtiments à la faveur de la révision, dans les prochains jours, du cahier des charges pour permettre à des opérateurs alternatifs de fournir ce service internet", a indiqué M. Bessai lors de la cérémonie d'attribution des licences provisoires 4G aux opérateurs de la téléphonie mobile. M. Bessai a indiqué que cette décision avait été prise après "d'amples consultations et concerttations avec le ministère de tutelle et les opérateurs activant dans le secteur". Pour rappel, l'ARPT avait lancé en 2015 un appel à commentaires portant sur les modalités de déploiement des réseaux Wifi Outdoor. Elle avait indiqué avoir reçu plusieurs réponses de la part des intervenants, qui représentent en majorité l'ensemble des parties prenantes du segment de marché de la fourniture des services d'accès Internet. Elle avait relevé que certains répondants estiment que le marché du Wifi Outdoor "ne peut être soumis au régime de la licence avec un nombre d'acteurs extrêmement réduits". "Ces derniers en revanche considèrent qu'il est plus approprié que la fourniture des services Wifi Outdoor soit encadrée par un dispositif réglementaire plus souple à savoir le régime de l'autorisation, ce qui permettra aux fournisseurs de services d'accès à internet de contribuer au développement du haut débit notamment au niveau des localités non encore connectées ou mal desservies", avait noté la même source. Les opérateurs de réseaux, quant à eux, proposent de limiter l'attribution des droits d'exploitation des fréquences pour le service Wifi Outdoor aux seuls opérateurs titulaires de licences (fixe et mobile) lesquels disposent de moyens techniques et financiers à même d'assurer un déploiement plus rapide et une meilleure qualité de services haut débit au bénéfice des usagers. Sur le volet sécurité des données privées, la majorité des contributeurs ont proposé la mise en place d'un cadre législatif visant à limiter l'anonymat des utilisateurs de Wifi public afin d'assurer la sécurité des citoyens, tout en garantissant le respect des libertés individuelles. Dans ce sens, il est préconisé notamment de mettre en place les systèmes pouvant garantir l'authentification et l'identification des usagers, dans le sens où chaque opérateur devra s'assurer de l'identité des utilisateurs qui passent par les bornes d'accès installées dans le domaine public.