Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé samedi à Alger la détermination du gouvernement d'organiser et de réglementer le champ de la formation supérieure privée. Lors de la conférence nationale des universités, M. Hadjar a indiqué que le "gouvernement a décidé de mettre en place une commission interministérielle chargée de faire le diagnostic de la situation prévalant actuellement dans les entités qui activent sans agrément délivré par une instance habilitée les invitant à se conformer aux dispositions du cahier des charges sous peine d'interdiction d'activité". Le ministre a souligné à ce propos que "le cahier des charges relatif à la création d'établissements privés de formation supérieure vient d'être révisé afin de clarifier certaines de ses dispositions et de faciliter sa lisibilité, outre l'installation d'une commission au niveau de l'administration centrale chargée d'examiner les demandes d'agrément en vue de la création d'établissements d'enseignement supérieur privés". S'agissant de la révision des statuts des établissements de l'enseignement supérieur, le ministre a affirmé que le gouvernement avait adopté les statuts type de l'école supérieure, précisant que ces statuts englobaient aussi bien les écoles supérieures du secteur que celles dépendant d'autres départements ministériels, dont la tutelle pédagogique relève du ministère de l'Enseignement supérieur. Concernant le projet de statuts type de l'université, le ministre a affirmé qu'il "est en phase de préparation et après sa validation par les structures compétentes du secteur, il sera déposé au secrétariat général du gouvernement". Il a ajouté dans ce sens que le dispositif réglementaire lié aux statuts vise à assurer un enseignement de qualité et à instaurer une relation avec l'environnement économique et social. Ces statuts portent en outre sur l'éthique et la déontologie universitaires comme moyen de lutte contre les manifestations de comportements négatifs dans les campus universitaires comme le phénomène de plagiat dont un texte réglementaire définissant les modalités de son traitement vient d'être adopté par le secteur. Par ailleurs et concernant la question de l'équivalence des diplômes étrangers aux diplômes algériens, M. Hadjar a rappelé que "les dossiers ont été simplifiés" et qu'un projet de décret exécutif a été élaboré dans ce sens. Promotion de 10 écoles préparatoires au rang d'Ecoles supérieures Dix écoles préparatoires seront transformées en écoles supérieures et trois annexes en centres universitaires, a annoncé samedi le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar. "A la rentrée universitaire 2016/2017, le réseau universitaire connaitra une extension avec la promotion de 10 écoles préparatoires au rang d'écoles supérieures" sans donner leurs noms, a indiqué M. Hadjar lors de la conférence nationale des universités. Il a souligné également que l'"annexe universitaires de Barika (Batna), Maghnia (Tlemcen) et Aflou (Laghouat) seront transformées en centres universitaires outre le renforcement du réseau des Instituts des sciences et technologies appliqués (ISTA) par l'ouverture de quatre autres nouveaux points aux universités d'Oran1, Blida1, Constantine1 et Tlemcen. Ces instituts, a-t-il dit, assurent une formation dans le premier cycle qui est conçue en collaboration avec l'environnement économique et social et sera sanctionnée par une licence à haute employabilité. D'autre part, la carte de l'enseignement a été enrichie d'un nouveau domaine intitulé "architecture, urbanisme et métiers de la ville" qui s'ajoutera aux 13 autres secteurs de l'enseignement supérieur. En application des recommandations de la conférence nationale des universités tenues en janvier dernier, il a été convenu de lancer 6 nouveaux parcours de formation à distance dans les Masters sciences de la nature et de la vie et technologie à l'université Houari Boumediene de Bab Ezzouar, des sciences économiques commerciales et sciences de gestion à l'université Alger3, de droit à l'université de Constantine1 et enfin, de langue et lettres arabes aux universités d'Oran1 et Blida1, a-t-il poursuivi. S'agissant de la formation doctorale, le ministre de l'Enseignement supérieur a souligné l'adoption d'un nouvel arrêté ministériel qui prévoit une année préparatoire et une grille d'évaluation de la soutenance de thèse de doctorat. Cette démarche a pour but de consacrer le passage de la logique de la publication, actuellement en vigueur, à la logique qui se base fondamentalement sur la formation en veillant à accorder au doctorant le temps nécessaire qui lui permet de réaliser sa thèse conformément aux normes scientifiques requises, a-t-il tenu à faire remarquer. Enfin, M. Hadjar a annoncé que son secteur avait entamé l'actualisation des contenus de l'enseignement dans les sciences médicales, toutes spécialités confondues, à travers l'installation des comités pédagogiques nationaux des sciences médicales et des groupes de travail interministériels.