Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Bedoui a indiqué lundi à Alger que l'organisation des élections figurait parmi les missions politiques principales des institutions de l'Etat. "Je m'adresse à ceux qui, appréhendant l'immaturité de la société, optent pour l'organisation des élections par des institutions non gouvernementales, faites confiance aux institutions de l'Etat dont l'organisation des élections figure parmi leurs missions politiques principales", a indiqué le ministre en réponse aux questions des membres du Conseil de la Nation sur le projet de loi organique relatif à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) lors d'une séance plénière présidée par M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil. La désignation du président de la HIISE et de ses membres parmi les magistrats compte parmi les prérogatives du seul président de la République, a-t-il affirmé ajoutant que la proposition des noms se fait au niveau du conseil supérieur de magistrature, alors que le président du Conseil économique et social s'occupe de la liste des compétences indépendantes choisies parmi la société civile. Evoquant les réserves des membres du Conseil de la Nation sur le mode d'adoption des rapports de la commission permanente, le ministre a estime qu'il s'agit d'"une affaire interne" de l'instance. S'agissant de leurs réserves sur le recours aux officiers publics, M. Bedoui a indiqué que le texte stipule que "le recours aux officiers publics doit se faire en cas de nécessité". Pour leur part, les membres du Conseil de la nation se sont félicités des dispositions du projet relatives au contrôle de la révision des listes électorales et la répartition équitable des moyens entre les candidats et de celles visant à garantir la transparence des élections. Par ailleurs, certains membres ont proposé l'élection des membres de la HIISE parmi la société civile au lieu de les designer, outre la création d'institutions publiques de surveillance des élections. De son cote, la commission des affaires juridiques, administratives et des droits de l'Homme dans son rapport préliminaire que le projet vient répondre aux préoccupations exprimées lors des précédentes échéances sur l'organisation d'élections régulières, transparentes et crédibles indiquant que c'est l'objectif escompté par cette instance qui jouit de l'autonomie financière et de gestion.