Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, a fait savoir jeudi à Alger que plus de 17.000 immigrés clandestins nigériens ont été jusqu'à présent rapatriés "volontairement" annonçant le lancement prochain d'une opération de rapatriement qui concernera des ressortissants sénégalais et guinéens. Le ministre qui répondait à une question en séance publique du Conseil de la nation sur des dépassements enregistrés par des ressortissants africains à Bechar ont causé récemment des altercations avec les populations locales a indiqué que 17016 ressortissants nigériens, 580 tchadiens et 550 maliens ont été rapatriés jusqu'à présent dans le cadre d'une opération lancée depuis deux ans. 1492 migrants clandestins sénégalais et 370 autres de nationalité guinéenne seront rapatriés prochainement à la demande de leur pays, a ajouté le ministre précisant que son département ministériel finalisait les procédures relatives à cette démarche. M. Bédoui a rassuré que les ressortissants africains se trouvant sur le territoire national faisaient l'objet d'un suivi permanent par des commissions de sécurité de wilaya. "Tout individu se rendant coupable d'un acte attentatoire à l'ordre public est sanctionné dans le respect des loi", a-t-il soutenu citant les mesures prises à l'encontre des personnes impliquées dans les altercations de Bechar. Il a fait également état de l'arrestation d'un réseau spécialisé dans la traite d'enfant dans les wilaya de Tamanrasset et dont les membres ne sont pas algériens. L'immigration clandestine qui est source de préoccupation pour l'Algérie nécessite la conjugaison des efforts aux plans régional et international pour dégager des mécanismes favorisant le développement dans les pays d'origine basée sur la mise ouvre de politiques efficientes plutôt que sur des aides circonstancielles, a considéré M. Bedoui. Il a rappelé que l'Algérie, dans le souci de protéger le territoire national et préserver la santé des citoyens, a mis en place des dispositifs d'alerte pour les maladies contagieuses ou celle représentant une menace pour la santé publique. Sur un autre plan et répondant à une question sur les mesures adoptées par l'Etat pour l'accompagnement de la famille dans la prise en charge des enfants avant l'âge de scolarisation, le ministre a évoqué les "montants importants" mobilisés pour la réalisation de structures spécialisées à l'instar des jardins d'enfants.442 établissements ont été enregistrés à juin 2016 sur un ensemble de 487 programmés s'ajoutant a 1047 garderie relevant de particuliers et obéissant aux cahiers de charges prévus par la loi, a-t-il ajouté.