L'organisation internationale de réforme pénale a salué mercredi l'expérience algérienne en matière de réforme de son système pénal la considérant "pionnière" par rapport aux autres pays arabes. en marge d'une session de formation sur la "réforme des établissements pénitentiaires conformément aux standards internationaux des droits de l'homme, la directrice régionale de l'organisation internationale de reforme pénale pour l'Afrique et le moyen orient Taghrid El Djabr s'est félicité de l'engagement perçu au niveau des institutions gouvernementaux algériens en faveur de l'application de la loi et de la consécration des droits de l'homme en tant que critère élémentaire conformément aux normes internationales de référence. Selon Mme El Djabr cet attachement se traduit par l'attachement a la mise en oeuvre des critères internationaux relatifs aux droits de l'homme et l'amélioration de la structure de base des établissements pénitentiaires. L'Algérie a oeuvré pour la réforme de son cadre législatif régissant ce domaine notamment la Constitution, a rappelé la responsable mettant en avant les efforts consentis pour le développement des programmes relatifs aux peines alternatives faisant de la détention l'ultime recours dans certaines affaires. Elle a évoqué certaines autres démarches entreprises par l'Algérie en matière de réinsertion afin de réduire le taux de récidive , une expérience, a-t-elle soutenu, que l'organisation internationale de réforme pénale est soucieuse de voir appliquer dans les autres pays arabes qui accusent un retard dans ce domaine. Mme Djabr a encore rappelé que cet atelier, le septième abrité dans plusieurs wilaya du territoire national à l'instar de Biskra et Annaba, intervient en parachèvement du programme d'action engagé par son organisation en collaboration avec le ministère de la justice et la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) pour faire connaitre les amendements de lois consacrant la protection des droits des individus en détention. Pour sa part, le secrétaire général de la CNCPPDH, Abdelwahab Mordjana, a indiqué que cette rencontre se proposait de hisser les capacités des parties concernées par la mise en oeuvre de la loi notamment la gendarmerie, la police, les magistrats et les procureurs de la République en adéquation avec les standards mondiaux en vigueur en la matière tels la déclaration de Bangkok et les règles minimales pour le traitement des détenus adoptées par l'ONU en 1975 et amendées en 2015 et connues sous l'appellation commune de Règles Nelson. "Les établissements pénitentiaires en Algérie obéissent à ces critères et ont réalisé une importante avancée avec une reconnaissance mondiale, a-t-il soutenu. Le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion Mokhtar Felioune a de son coté rappelé le processus de réformes initiées par l'Algérie par l'adoption d'une politique pénale visant la prévention de la délinquance et se proposant d'accorder une seconde chance aux égarés. Il a fait état de la réalisation de nouveaux établissements pénitentiaires obéissant aux standards mondiaux pour remplacer les anciens qui seront fermés.