La 9e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye s'ouvre mercredi à Niamey (Niger) en vue d'examiner la situation dans le pays à la lumière des derniers développements et des efforts consentis aux niveaux national, régional et international pour le règlement de la crise libyenne dans le cadre du processus politique. Outre le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, seront présents à la réunion, les ministres des Affaires étrangères, du Niger, de l'Egypte, de la Tunisie, de la Libye, du Tchad et du Soudan. Prendront également part à cette rencontre, le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, chef de la Mission d'appui des Nations Unies pour la Libye (MANUL), Martin Kobler, l'ancien président de la Tanzanie, envoyé spécial de l'Union africaine pour la Libye, Jakawa Kikwete, et le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Abu El Gheit. Elle sera l'occasion pour procéder à une évaluation de la menace de la persistance de la crise dans ce pays et de ses répercussions sur la sécurité et la stabilité des pays voisins et examiner les moyens d'appuyer le processus politique et les efforts pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays. La Réunion ministérielle de Niamey s'inscrit dans le prolongement de la 8e réunion de Tunis (mars 2016) et la 7e réunion d'Alger (décembre 2015) qui ont permis de mobiliser l'appui nécessaire à l'accord politique sous l'égide des Nations unies et le soutien du Conseil présidentiel, présidé par Faïz Serradj. A la veille, de cette réunion M. Messahel a affirmé à Niamey l'importance "cruciale" de la réunion des pays voisins de la Libye, ajoutant que "le règlement de la crise en Libye passe par le dialogue et la réconciliation nationale, loin de toute ingérence étrangère". "La réunion de demain constituera une occasion pour réaffirmer la position commune des pays du voisinage concernant la crise en Libye et le renouvellement du soutien au Conseil présidentiel libyen issu de l'accord politique signé entre les parties libyennes, sous l'égide de l'ONU", a poursuivi M. Messahel, précisant que "cet accord gère une phase de transition en Libye". L'Algérie qui a abrité la première réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye en mai 2014 en marge des réunions ministérielles du mouvement des non-alignés, n'a cessé de réaffirmer sa position constante vis-à-vis de la crise libyenne fondée sur la "nécessité d'adopter une solution politique. D'autres réunions des pays voisins ont également été organisées dont la 2e réunion ministérielle organisée en marge de la 23e session du sommet de l'Union africaine (UA) à Malabo en juin 2014 et consacrée à l'examen des moyens de mobiliser l'appui au gouvernement et aux institutions libyennes et aux questions sécuritaires communes entre les pays voisins de la Libye . Les autres sessions ont été organisées à Hammamet (Tunisie) en juillet 2014, au Caire (Egypte) en août 2014, à Khartoum (Soudan) en décembre 2014, N'djamena (Tchad) en juin 2015. Initié par l'Algérie, le mécanisme compte des pays voisins de Libye, en l'occurrence, l'Algérie, la Tunisie, L'Egypte, le Soudan, le Tchad et le Niger, en sus des Nations unies, de l'UA et de la Ligue des Etats arabes.