La sénatrice catalane, Sara Vila, a dans une motion transmise au gouvernement espagnol, demandé l''‘organisation d'un référendum d'autodétermination pour le Sahara occidental'‘ et voulu savoir ‘‘les intentions de son gouvernement lorsqu'il assumera en décembre prochain, la présidence du conseil de sécurité de l'ONU'‘. Rappelant la genèse du conflit sahraoui depuis l'occupation espagnole jusqu'à son invasion par le Maroc ensuite, Sara Vila a en outre souligné que le processus de décolonisation recommandé par l'Organisation des Nations unies s'est compliqué par l'occupation marocaine qui porte atteinte aux droits du peuple sahraoui. Elle a rappelé également que le référendum d'autodétermination pour laquelle la mission de la Minurso a été établie en 1991, ‘‘n'a jamais eu lieu pour permettre à la population sahraouie de s'exprimer démocratiquement sur son avenir'‘. Sara Vila a, par ailleurs, souligné que ‘‘l'Etat espagnol continue d'avoir un rôle important dans le processus de décolonisation du territoire sahraoui qui demeure l'un des 17 territoires non autonomes reconnus par l'ONU'‘. L'Espagne, a-t-elle précisé ‘‘aura à partir de décembre prochain la capacité d'assumer cette responsabilité puisqu'elle assurera la présidence du Conseil de sécurité'‘. Sara Vila qui a adhéré à la campagne de décolonisation lancée par la Coordination nationale espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui, estime que l''‘Espagne qui va bientôt assumer la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies est une occasion unique et irremplaçable pour qu'elle rembourse sa dette envers des milliers de Sahraouis'‘. Des milliers de personnes, a-t-elle ajouté vivent dans des camps de réfugiés depuis plus de 40 ans dans des conditions difficiles et les autres vivent dans les villes occupées et ‘‘souffrent aussi d'une occupation militaire marocaine violente'‘ et ‘‘subissent des violations systématiques des droits de l'homme'‘. La motion estime par ailleurs, que l'Espagne devrait ‘‘stimuler le processus de décolonisation du Sahara occidental en impulsant un véritable débat autour de cette question afin d'arriver à fixer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour permettre la libre expression de la volonté du peuple sahraoui tel que défini par le droit international'‘. La professeur de droit international à l'université de Murcie, Teressa Vincente avait souligné lors d'une récente rencontre s'articulant autour du droit des peuples à l'autodétermination et la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés que ‘‘le peuple sahraoui a juridiquement le droit de jouir de l'autodétermination'‘. Elle avait expliqué au détail la théorie de l'autodétermination dans le droit international dans ses aspects juridique, politique et son application au cas du Sahara occidental, soulignant que le peuple sahraoui a parfaitement selon le droit international ‘‘de jouir d'un référendum d'autodétermination pour décider de son avenir'‘.