Les membres du Comité de suivi de l'Accord (CSA) pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, se sont réjoui "des avancées de l'accord", indiquant que les patrouilles mixtes seront effectives dans les semaines à venir dans la région de Gao et les autres régions du Nord devraient suivre après. Lors de la douzième session ordinaire du CSA, chargé de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, tenue mercredi et jeudi derniers à Bamako, les membres du CSA se sont réjouis "des avancées de l'accord" notant "avec satisfaction le dépôt des listes des membres pour l'opérationnalisation des différents mécanismes sécuritaires prévus par l'Accord", selon des médias locaux. En ce qui concerne les autorités intérimaires, selon le Comité, il est proposé qu'elles soient "mises en place entre le 1er et le 10 novembre au plus tard", exhortant par la même occasion "la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) à honorer son engagement et à procéder au dépôt de la liste de ses membres devant siéger au sein du Conseil National pour la Réforme du Secteur de la Sécurité(CNRSS). Lors de cette dernière réunion du CSA, le chef adjoint de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Davids Koen annonçait l'effectivité prochaine des patrouilles mixtes dans la seule région de Gao. "6000 combattants vont commencer les patrouilles mixtes à Gao dans quelques semaines", précisait le responsable de la Minusma. Ne voulant pas attendre un jour de plus pour la sécurisation des personnes et de leurs biens, les autorités de Gao, en collaboration avec la Plateforme, Barkhane et la Minusma, ont commencé des patrouilles communes dans la région. Cette décision est motivée, selon le Gouverneur de Gao, Seydou Traoré, par les "difficultés constatées dans la mise en oeuvre de l'accord notamment (en ce qui concerne) le mécanisme opérationnel conjoint". "Nous avons réfléchi ensemble avec les forces partenaires Barkhane, la Minusma et quelques mouvements qui sont sur place pour essayer de mettre en place un système de sécurisation. Cela permettra aux populations d'être rassurée en nous voyant tous ensemble", poursuit le gouverneur. La porte-parole de la Minusma, Radhia Achouri, citée par le Républicain, a, toutefois, indiqué que "la Mission onusienne ne fait qu'assister les autorités Maliennes mais n'est pas partie prenante de ces patrouilles communes".