La mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (Minusma) a annoncé, dans un communiqué, jeudi soir, que la mise en place de patrouilles mixtes se fera dans un mois. Ces patrouilles devront être composées des Forces armées maliennes (Famas), des membres de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rebelles), de ceux de la Plateforme d'Alger (pro-Bamako), comme l'a prévu l'accord de paix et de réconciliation au Mali, signé en deux phases, le 15 mai et le 20 juin 2015. Le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) constitue le cadre légal qui gèrera ces patrouilles mixtes, a précisé la Minusma. En cas de nécessité, le MOC fera participer dans ses opérations les troupes de la Minusma et de l'opération militaire française Barkhane. "Cette structure est également chargée de planifier et de coordonner toutes les actions et mouvements des combattants pour toute la durée du processus de cantonnement", a rappelé le communiqué de la mission de l'ONU au Mali. "Le travail de la planification et de la mise en œuvre des opérations peut maintenant commencer, a déclaré le général de division, Michael Lollesgaard, commandant de la Force de la Minusma, lors de la remise à Gao d'un lot d'équipements composé de bureaux et de systèmes informatiques au Mécanisme opérationnel de coordination", lit-on dans le communiqué de la mission onusienne. "Cela signifie que nous venons de faire un pas en avant pour commencer des patrouilles militaires mixtes à la fin de ce mois", a-t-il rassuré. La mise en place du MOC intervient dans un contexte sécuritaire délétère au Mali, mais aussi dans l'ensemble des pays du Sahel où Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) tente d'étendre son influence et sa présence au-delà du nord du Mali, son bastion traditionnel où sévit également Ansar Eddine, le mouvement terroriste dirigé par l'ex-chef rebelle targui, Iyad Ag Ghali. Un des objectifs d'ailleurs des patrouilles mixtes est la lutte contre les terroristes dans le nord du Mali, en cas de nécessité absolue, en attendant le retour de la stabilité politique dans cette partie du territoire malien. L. M.