Le Belge Paul Put est devenu le 14e entraîneur à prendre les commandes techniques de l'USM Alger depuis l'été 2010, soit depuis que ce club de Ligue 1 algérienne de football a été racheté par les frères Haddad, traduisant parfaitement l'instabilité chronique régnant au niveau des staffs techniques de équipes de l'élite algérienne. Ces changements fréquents d'entraîneurs à l'USMA n'ont pourtant pas empêché les Rouge et Noir de s'adjuger, sous la houlette de leurs nouveaux propriétaires, deux titres de champions d'Algérie (2014-2016), une coupe d'Algérie (2013), une Supercoupe d'Algérie (2013) et une Coupe de l'Union arabe de football (2013) et disputé une finale de la Ligue des champions d'Afrique (2015). Et si l'USMA a été un exemple de stabilité dans ce registre la saison passée, en préservant le coach Miloud Hamdi du début à la fin, avec à la clé un titre de champion et une qualification historique en finale de la Ligue des champions d'Afrique, elle défraye la chronique pour ce début d'exercice. En effet, le Belge Put est le troisième technicien à prendre les rênes techniques des gars de Soustara après seulement neuf journées de championnat. Ainsi, après le départ de Hamdi, dont le parcours appréciable la saison passée n'a pas plaidé pour son maintien à la tête de la barre technique, Haddad a fait appel à Adel Amrouche. Ce dernier démissionnera de son poste avant trois jours du coup d'envoi du championnat pour des raisons qui restent ambiguës. Il sera remplacé à pied levé par le Français, Jean-Michel Cavalli, qui dirigera huit rencontres au cours desquelles il a concédé deux défaites, dont la dernière en date, jeudi passé sur le terrain du CA Batna (2-1). Malgré cette contre-performance à Batna, l'USMA est toujours leader du championnat, mais sans pour autant que son coach ne soit ménagé par les critiques, précipitant la résiliation de son contrat dimanche. Il aura suffi au président usmiste quelques heures seulement après la départ de Cavalli afin de mettre la main sur un nouvel entraîneur, en la personne de Put, l'ancien sélectionneur de la Gambie, du Burkina Faso et de la Jordanie. En fait, le Belge est le huitième technicien étranger que Haddad engage depuis son arrivée aux hautes sphères de la formation algéroise. Depuis quelques années, la valse des entraîneurs a battu tous les records dans le championnat algérien. Les observateurs notent, non sans regret, que ce fléau ne concerne pas uniquement les clubs mal en point. L'USMA, une formation habituée aux premiers rôles, en est d'ailleurs une parfaite illustration.