La consommation de drogues qui a pris de l'ampleur en milieu juvénile, exige l'unification des efforts et une coordination pour trouver de mécanismes de signalement à même de resserrer l'étau autour des réseaux de trafic de stupéfiants, ont indiqué des cadres de la sûreté. Les directeurs d'établissements scolaires et conseillers éducatifs doivent être conscients de l'importance du signalement des cas de consommation de la drogue, a souligné Tarek Ghellab, chef de brigade de lutte contre les stupéfiants de la sûreté de la wilaya d'Alger dans une intervention lors des "journées de lutte contre les fléaux sociaux" organisées du 6 au 8 novembre au Théâtre national algérien (TNA). Pour Marouk Karima Slimani, directrice du CEM Benchneb à la haute Casbah a précisé que les quartiers démunis deviennent des fiefs du trafic de drogue et que le staff éducatif avait besoin de cycles de formation tout au long de l'année pour apprendre à communiquer avec les mineurs. Dans ce cadre, le lieutenant Ibaazaten Mouloud, chargé de la communication de la sûreté d'Alger a fait savoir que 13 cellules d'écoutes sont à la disposition des citoyens et des établissements scolaires et suivent de près la situation dans les espaces éducatifs. La Direction de la sûreté d'Alger a introduit de nouvelles méthodes pour sensibiliser contre les dangers de la drogue, en recourant au théâtre pour faire passer le message. De son côté, le commandant Derradji Abdelmalek a indiqué que des brigades pour mineurs font régulièrement des tournées dans les établissements scolaires, soulignant qu'une coordination permanente s'imposait pour évaluer ce phénomène qui a pris de l'ampleur au sein de la société algérienne. Durant les neuf premiers mois de 2016, 2.784 affaires impliquant 4.238 individus ont été recensées, contre 6.518 individus impliqués en 2015, a fait savoir le commandant Derradji. Pour les consommateurs de tous types de drogue, le responsable a précisé que 63% d'entre étaient sont âgés entre 18 et 30 ans, dont 1,21% de filles, ajoutant que 75% des personnes impliquées dans ces affaires étaient célibataires, 57% d'entre eux étaient d'un niveau intellectuel moyen et 33% sans emploi.