La cinquième édition des Journées du film algérien qui a débuté, hier, à Amman en Jordanie devra décliner les différentes facettes du cinéma algérien au public jordanien. Organisée avec le concours de la Royal Film Commission de Jordanie (RFC), la manifestation a été inaugurée, au théâtre Rainbow de Amman, par "Maintenant, ils peuvent venir", de Salem Brahimi, que adaptation du roman éponyme d'Arezki Mellal qui revient sur le combat du peuple algérien contre le diktat de la violence et de la peur durant la décennie noire des années 1990. Se pliant devant la volonté de sa mère Nouredine, incarné par Amazigh Kateb, épouse la belle Yasmina avec laquelle il apprendra l'amour, l'esprit de famille et la résistance malgré l'horreur qui les entourait. Mais comme rien n'échappait à la violence des extrémistes qui s'en prirent à lui. Cerné par les terroristes, Il serra sa fille contre fille aussi fort qu'elle en mourut. Lauréat du Tanit d'argent du meilleur long métrage des dernières journées cinématographiques de Carthage, le film a également participé aux festivals de Dubaï, de Chypre où il a obtenu les prix du Jury, au festival international du film Kosmorama de Trondheim (Norvège) qui lui a attribué sa plus haute distinction le prix du nouveau réalisateur. Au 2e festival du film méditerranéen d'Annaba (2016) "Maintenant ils peuvent venir" s'est fait lauréat de l'Annab d'or. La projection du film a été suivie par un débat avec le public de jordaniens, d'Algériens résidant au royaume hachémite et d'Européens qui ont accordé un vif intérêt aux événements qui selon, nombre d'entre eux, raconte une réalité vécue par plusieurs sociétés arabomusulmanes. Pour la deuxième journée de la manifestation, ce sera au tour du court métrage "Point de fuite", réalisé par Mehdi Labidi. Il sera suivi du film documentaire H'na Barra (Nous, dehors), de Bahia Bencheikh Lefgoune. Le film "La preuve" d' Amor Hakkar clôturera le bal mercredi. Des membres de la communauté algérienne qui étaient nombreux à cette séance inaugurale ont appelé les parties concernées à inscrire davantage de films pour de telles manifestations pour refléter la richesse de la production cinématographique nationale. Le directeur de l'agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), Nazih Benramdane a confié à l'APS que ces journées dédiées au film algérien en Jordanie s'inscrivaient dans le cadre d'un accord avec la Royal Film Commission de Jordanie et obéissaient à une ambition des deux parties de promouvoir leur coopération. La séance inaugurale des 5emes journées du film algérien à Amman s'est déroulée en présence de l'ambassadeur d'Algérie à Amman Mohamed Bourouba, de la princesse Rym Ali, membre du conseil d'administration de la RFC et de nombreuses personnalités du monde du cinéma et de la culture.