Organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la Royal Film Commission de Jordanie (RFC), en partenariat avec la Cinémathèque algérienne, la troisième édition des Journées du film jordanien en Algérie se déroulera du 16 au 18 janvier. Ces journées, dédiées au film jordanien, seront étrennées jeudi prochain, à partir de 18h30. Outre la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, seront présents Mme Nada Doumani, responsable de la communication de la Royal Film Commission (Jordanie) et de Aseel Mansour, réalisateur du thriller «A portée de vue» (Line of Sight). Ces journées, rappelons-le, sont placées sous le slogan « Algérie-Jordanie, échanges cinématographiques ». Le vendredi sera projeté le long métrage «Quand Mona Lisa Sourit» (en présence de Fadi G.Haddad) à 19h. Au programme de la soirée de samedi, à partir de 19h, figurent deux projections : celles du moyen métrage «Ismaïl» de Nora Alsharif et celle du court métrage «The Dark Outside» de Darin J. Sallam. Dans une fiche de présentation, les organisateurs soulignent que «ces journées du film jordanien en Algérie constituent une occasion pour découvrir des œuvres cinématographiques atypiques, sensibles et touchantes du cinéma jordanien lequel a considérablement évolué ces dernières années. Depuis 2003, année de création de la Royal Film Commission, le secteur cinématographique a trouvé une structure qui encadre, renforce et accompagne la production de films et leur exploitation au niveau international». Pour rappel, en 2003, la Jordanie a développé la Royal Film Commission of Jordan (RFC, Commission royale du film de Jordanie) afin d'encourager le cinéma dans le pays et de former les cinéastes de Jordanie. Avant la RFC, l'association Amman Filmmakers Cooperative activait dans la promotion du cinéma numérique à travers des ateliers gratuits à Amman, la capitale, et par des communautés marginalisées en Jordanie. Les films produits par l'AFC ont reçu un bon accueil international et parfois remporté des récompenses. La RFC a comme objectif de promouvoir la Jordanie comme un pays où les cinéastes du Moyen-Orient peuvent librement faire des films, en collaboration avec les cinéastes les plus talentueux du monde. Bien que la Jordanie manque encore trop de services comme des studios, des laboratoires et des fournisseurs d'équipement cinématographique, le pays a récemment été utilisé pour recréer des paysages de différents pays du Moyen-Orient trop difficiles pour l'instant, comme l'Irak, l'Afghanistan et les Territoires palestiniens. Le cinéaste Brian De Palma déclarait en 2007 que choisir la Jordanie pour remplacer l'Irak avait un sens: «Le terrain est très similaire à l'Irak; en plus ils ont là près d'un million de réfugiés irakiens». 2007 est une bonne année pour la communauté cinématographique jordanienne, avec dix longs métrages tournés sur place, dont trois de production locale. En 2008, la Jordanie crée le Red Sea Institute of Cinematic Arts (Institut de la Mer Rouge pour les Arts Cinématiques), une école d'études supérieures offrant un Master of Fine Arts en Arts cinématiques.