La grève de trois jours (21 au 23 novembre), à laquelle a appelé un groupe de syndicats autonomes, s'est poursuivie mardi pour la deuxième journée, et à des taux de suivi mitigé, dans des wilayas du sud du pays, principalement dans le secteur de l'Education. Dans la wilaya d'Ouargla, l'action de protestation s'est quelque peu étendue avec un taux de suivi qui est passé de 21,07% lundi à 23% ce mardi, avec 1.880 enseignants ayant débrayé parmi un effectif de 8.173 enseignants des trois paliers, selon la direction du secteur. Le taux de suivi a été de 28,3% dans le primaire, 21,3% dans le secondaire et 17% dans le moyen, a-t-on précisé. Pour ce qui concerne les corps commun, le taux de suivi est resté stable par rapport au premier jour, soit 0,5%, avec un nombre de personnel de l'administration gréviste de 22 travailleurs sur un effectif global de 3.944. Dans la wilaya d'Adrar, les représentants de certains syndicats autonomes ayant appelé à ce débrayage font état de 30 et 65%, contre des taux de 11,6% pour le personnel enseignant et 0,2% pour les corps communs avancés par al direction de l'Education. Pour ce qui est de la wilaya de Naâma, un taux de 26,4% du corps enseignant est avancé par la direction du secteur qui cité des taux de 26,4% dans le moyen, 42,8% dans le secondaire et 4,1% dans le primaire. Dans le même cadre, un rassemblement pacifique a été organisé devant le siège de la wilaya, où les participants ont soulevé de slogans appelant à éviter la "discrimination sociale" dans le système des retraites, à défendre la retraite anticipée en tant qu'"acquis irréversible'' et à ne pas faire du code du travail un ‘‘outil de sanction''. Dans la wilaya d'Illizi, il est fait part à la direction du secteur de l'Education d'un taux de suivi ne dépassant pas les 6,7%, dont 5,2% dans le primaire et 3,4% dans le moyen, le reste dans le secondaire. L'intersyndicale évoque pour leur un taux de suivi de 37 pc, a indiqué à l'APS le président de la section locale de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation, Cheikh Benmabrouk. Dans la wilaya de Tindouf, 25 parmi les 1.020 enseignants affiliés au secteur de l'Education ont répondu à l'appel à la grève lancé par l'intersyndicale, soit un taux de près de 3,8%, contre un taux de 10% avancé par les syndicats autonomes. Les fonctionnaires des corps commun n'ont pas observé de grève. Concernant les autres secteurs, dont celui de la santé, l'appel de l'intersyndicale n'a pas été suivi dans les wilayas du Sud, à l'instar de celles d'Ouargla, Tindouf et Naâma, selon les directions de wilayas du secteur de la Santé et de la Population. L'intersyndicale, constituée de plusieurs organisations syndicales autonomes de l'Education, de la santé et de certains autres secteurs d'activités, avait appelé à une action de protestation pour obtenir l'annulation du nouveau projet de loi relatif à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait appelé les syndicats du secteur "à faire preuve de responsabilité et à préserver la scolarité des élèves", d'autant plus que l'objet du mouvement de protestation auquel a appelé le groupement des syndicats autonomes "ne concerne pas les questions pédagogiques".