La campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain a été marquée en son premier jour, dimanche, par des meetings populaires à forte symbolique organisés dans des wilayas au passé révolutionnaire et par des appels à une forte participation, gage d'unité, de stabilité et de consolidation des acquis, pour les uns, de changement, pour les autres. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN, majoritaire dans l'APN sortante), Djamel Ould Abbes, a appelé depuis Khenchela les citoyens à voter massivement aux législatives pour "la sécurité et la stabilité" du pays, notant que la crédibilité d'une élection se mesure à l'aune du taux de participation. M.Ould Abbes a affirmé que le choix de Khenchela par son parti comme première station de cette campagne électorale tient au fait qu'elle est "une wilaya moudjahida (combattante)" et que "l'Aurès est le bastion de la glorieuse Révolution" du 1er Novembre 1954. Après avoir relevé la portée stratégique du prochain scrutin, M. Ould Abbes a affirmé que son parti oeuvrera à promouvoir les projets intéressant la population de cette wilaya, notamment le raccordement de Khenchela à l'autoroute Est-Ouest, la voie ferroviaire et l'appui au développement. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a considéré, depuis la localité de Boutheldja, dans la wilaya d'El Tarf, que les prochaines échéances électorales constituent "une opportunité pour consolider les acquis de l'Algérie", sa stabilité et son unité, appelant les citoyens à se diriger massivement aux urnes. Rappelant que le RND a amorcé sa campagne électorale pour la 10ème fois consécutive à partir de "la wilaya révolutionnaire d'El Tarf", M. Ouyahia a, à ce propos, ajouté que l'unité nationale, la stabilité du pays et sa sécurité demeurent "les garanties de tout développement". Evoquant lui aussi les préoccupations locales, il a insisté sur l'exploitation des richesses de la région d'El Tarf et la réhabilitation du travail minier en relançant le gisement minier d'Oum Théboul. Intervenant dans un second meeting à Guelma, M. Ouyahia, a affirmé que le "train du développement" en Algérie doit poursuivre sa marche en dépit de la crise économique et du recul des recettes pétrolières. Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a également insisté à Mostaganem sur la nécessité d'une forte participation aux élections pour conférer une crédibilité et une légitimité à l'APN et au prochain gouvernement. "En votant massivement, nous pouvons prouver aux plus sceptiques la détermination des Algériens, toutes couches confondues, à relever les défis pour édifier une démocratie pacifique libre et intègre, car elle est la seule voie pour la pérennité de la paix et la stabilité du pays", a ajouté M. Benyounes, rappelant que son parti rejette "toute surenchère". C'est à partir de Ghardaïa que le Front des Forces socialistes (FFS) a donné le coup d'envoi de sa campagne électorale, en rappelant qu'il a appelé depuis 1963 à la mise en place d'un "consensus national et d'un rassemblement de tous les Algériens autour d'un projet sociétal prometteur". Le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, a affirmé que sa formation politique était porteuse d'un projet politique et stratégique visant à "sauver l'Algérie de l'aventurisme et de la politique unique". Il a expliqué que son parti a choisi de lancer sa campagne électorale depuis Ghardaïa, qui constitue une "vision et un exemple concret de la citoyenneté et de la société civile dans le développement durable". La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé, au cours d'un meeting à Bordj Bou Arreridj, les candidats de sa formation a oeuvrer à une mobilisation populaire afin de créer une "force de changement" capable de "concrétiser la volonté populaire" au sein de la prochaine Assemblée populaire nationale. "Les droits s'arrachent et ne se donnent pas. Nous sommes à une étape charnière et tout le monde doit participer à opérer le changement et faire entendre la voix de couches laborieuses", a-t-elle lancé. Le président du parti Tadjamoue Amel Al Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a, dans un meeting à Tissemsilt, appelé les jeunes à faire face aux "complots fomentés contre l'Algérie", mettant en exergue l'importance de leur contribution à l'édification du pays. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a entamé la campagne électorale par une conférence de presse de son président Mohcine Belabbas qui a déclaré qu'un "nouveau départ" était "possible" à la faveur des élections législatives du 4 mai. "Il n'est pas vrai que l'on ne peut pas soulager les problèmes moraux et matériels que vit une partie de la population pour restituer l'espoir et partant susciter le désir de tous pour s'impliquer et combattre le pessimisme et la perte d'espoir ambiants", a clamé M. Belabbas qui s'est montré critique envers l'action du gouvernement. Le président du Front El Moustakbal (FM), Abdelaziz Belaid, a appelé, lors d'une conférence de presse à Alger, à une participation massive aux prochaines élections législatives pour barrer la route à "toute manipulation de voix", soulignant que "l'abstentionnisme n'est pas dans l'intérêt du peuple". S'exprimant depuis la ville d'El Attaf (Aïn Defla), Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), a plaidé pour une participation massive aux législatives afin de "consolider l'unité nationale et mettre en échec les desseins de ceux qui veulent lui porter atteinte". Appeler au boycott est un "acte irresponsable" et signifie le "maintien du statu quo", a-t-il fait valoir. Le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a indiqué dans une conférence de presse que la campagne de son parti sera axée sur les questions socio-économiques, exprimant son opposition à une "politique d'austérité" qui affecterait les catégories vulnérables de la société. L'Alliance constituée par le Mouvement de la société pour la paix et du Front du Changement (MSP-FC) a appelé, quant à elle, à l'organisation du marché des devises et à son intégration dans l'économie nationale. Lors d'une sortie sur le terrain à Alger, le président du MSP, Abderrezak Makri, a indiqué que l'Alliance prônaient l'organisation du marché des devises, comme étant une base essentielle pour la relance de l'économie nationale.