Les défis politiques et socio-économiques ont constitué les principaux thèmes mis en avant vendredi par les partis candidats aux législatives du 4 mai prochain au sixième jour de la campagne électorale, en appelant à la mobilisation des forces vives pour les relever. Depuis la wilaya de Skikda, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a souligné la nécessité de sortir de la crise financière "sans recourir à l'endettement extérieur". Pour M. Ouyahia, "l'Algérie doit éviter de retomber dans l'erreur commise dans les années 1980 en recourant à l'endettement extérieur", en mettant en garde contre "des problèmes plus grands" que peut engendrer un recours à la dette. "L'Etat doit dépasser cette crise, la troisième de son histoire après celles de 1986 et 1998, par le biais de la rationalisation des dépenses, mais pas au détriment de l'investissement", a-t-il précisé, en mettant l'accent, également, sur l'importance de "perpétuer le soutien et l'encouragement de l'Etat à l'investissement, en gelant les projets en fonction des priorités". De son côté, le secrétaire général du parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a affirmé à Djelfa que le discours de son parti était "réaliste et loin de tout populisme" qui respecte les intérêts suprêmes du pays. Il a présenté lors d'un meeting les grandes lignes de son programme électoral qui repose sur plusieurs axes ayant trait à la politique, le social, l'économie, la sécurité et la défense nationale. M. Sahli a souligné, par la même occasion, que son parti soutenait le "dialogue, l'entente et le consensus national" en vue de préserver les acquis réalisés. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a, quant à lui, déclaré à Adrar que "le bulletin de vote constitue une force pour atteindre le changement escompté qui ne peut se concrétiser qu'à travers la force du peuple, seul habilité à défendre la Nation et ses constantes", en appelant les électeurs à "barrer la route" aux partisans du boycott. Pour sa part, le parti El Karama, a estimé à Sidi Bel Abbès, que l'Etat avait besoin de députés qui servent les intérêts du peuple. "Il est temps pour que l'Etat algérien fasse confiance en l'homme politique et que le député soit au service du pays et non un opposant", a déclaré son président Mohammed Benhamou. Il a estimé qu'en cette conjoncture particulière, l'Algérie est appelées à "tourner la page du passé et amorcer une nouvelle ère empreinte de transparence et de crédibilité", en plaidant pour l'exploitation de toutes les potentialités humaines, en particulier les jeunes cadres, dans tous les domaines. A l'instar des autres partis en lice, les membres de l'alliance Nahda-Adala-Bina (Mouvement Nahda, mouvement El-Bina, Front de la justice et du développement) ont appelé à Blida, à une participation massive au scrutin du 4 mai. Ainsi, le président du mouvement El-Bina, Mustapha Belmehdi, a estimé qu'une participation massive le jour du vote "coupera court aux convoitises extérieures et donnera au monde une image honorable de l'Algérie". Pour le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, il a expliqué que le programme de son parti sera axé sur le respect du principe d'équité et de justice, la relance des projets de développement et la réforme de la politique salariale et fiscale, mettant en avant l'importance de renforcer l'unité nationale et d'appliquer le principe de solidarité et de cohésion. Dans le même contexte, la secrétaire générale du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naima Salhi a, de son coté, considéré à Ouargla, que le boycott des élections n'était pas "une solution", et a appelé à une forte participation aux prochaines législatives. Le boycott "ne fera que renforcer la fraude et le détournement des voix des électeurs", a-t-elle dit, avant d'en appeler au sens de responsabilité des électeurs dans le choix de leurs représentants afin d'opérer le changement escompté et "d'écarter les ‘anciennes figures' définitivement de la scène politique". Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a affirmé lors d'une visite à Médéa, que l'opération de délivrance des cartes d'électeur au niveau des communes "se poursuivait", relevant que les citoyens inscrits sur les listes électorales et n'ayant pas encore obtenu leur carte peuvent voter le jour du scrutin "à condition d'être munis d'une pièce d'identité nationale". Il a assuré, en outre, que "toutes les conditions matérielles et morales sont réunies pour faire des élections législatives une réussite à travers l'ensemble du territoire national".