La prise en charge des préoccupations citoyennes a été évoquée par les partis politiques engagés dans les élections législatives du 4 mai 2017 dont la campagne électorale a atteint samedi son 21ème et avant dernier jour. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a plaidé en faveur de la décentralisation de la gestion des communes pour parvenir à une meilleure prise en charge des préoccupations du citoyen. M. Ouyahia a salué, au cours du meeting qu'il a animé à Alger, la distribution de 60 000 logements dans le cadre de l'éradication des bidonvilles dans la capitale, affirmant que sa formation politique œuvrera à encourager les entrepreneurs qui construisent des logements à des prix raisonnables en facilitant l'octroi de terrains et de crédits bancaires, outre le soutien à la location publique. Pour sa part, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbès, a défendu, à partir de Tlemcen, où il a animé un meeting populaire le principe d'un "soutien social ciblé" en mesure de préserver le pouvoir d'achat des couches les plus vulnérables, ajoutant que son parti est favorable à l'institution d'aides financières au profit de ces catégories sociales qui ont besoin de revenus réguliers. Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a mis en évidence à M'sila, la nécessité d'un dialogue devant permettre de "trouver les solutions aux problèmes de société" notamment, a-t-il relevé, ceux de la jeunesse afin de définir clairement les perspectives politique et économiques. A Bordj Bou Arréridj, le même responsable a estimé, dans son second meeting du jour, que la crise en Algérie n'est pas d'ordre économique, relevant "un manque de confiance entre les autorités et les citoyens". Initiatives politiques et attachement à l'unité du pays et du peuple Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a, pour sa part, considéré qu'il ne peut y avoir de développement durable en Algérie sans des initiatives politiques et sociales en mesure de garantir la participation du peuple à la prise de décision. Réitérant à Mila l'appel du FFS pour la reconstruction d'un "consensus national et populaire", M. Bouchafa a estimé nécessaire l'association de "toutes les forces politiques et sociales" afin de passer réellement, pacifiquement et pleinement vers la démocratie au terme d'un processus incluant une phase constitutive avec des garanties de nature à jeter les fondements d'"une seconde république algérienne". A Constantine, ou il a animé un meeting dans l'après midi, le responsable du FFS a déclaré que son parti encourageait le privé "à condition que les secteurs stratégiques restent dans le giron de l'Etat", mettant en garde quant aux conséquences du "libéralisme sauvage". De son côté, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a souligné le rejet de toute atteinte à l'unité territoriale du pays et au peuple algérien, estimant que ces principes représentent des "lignes rouges à ne pas transgresser" et que "la totalité des Algériens refusent de céder ne serait-ce qu'un grain de sable de notre territoire". Le SG du FLN a, également, abordé le programme de son parti, inspiré, selon lui, du programme du président de la République en sa qualité de président du FLN, a-t-il dit. Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douiba, représentant l'alliance (Ennahda, adala, bina) a invité les citoyens à exercer "le devoir électoral afin de provoquer le changement", soulignant que l'abstention ne sert pas l'intérêt public". A Mostaganem où il était en campagne, le secrétaire général du Front national de la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, a estimé, que sa formation politiques £uvrera à "satisfaire leurs aspirations et préoccupations" dans les domaines de l'habitat, de la santé et de l'emploi. Pour sa part, le secrétaire général du parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rachedi, a plaidé, dans un rassemblement à Béjaia, en faveur d'"une alternative anti-libérale et anti-impérialiste", prônant la mise en place d'un cadre de convergence démocratique pour fédérer toutes les énergies et forces acquises à la lutte des travailleurs.Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a estimé, pour sa part, samedi, à Saida, que la démocratie par la voie pacifique "est l'unique solution pour préserver la stabilité de l'Algérie".