Les projets d'investissements dans les énergies renouvelables, sont devenus désormais une priorité dans le programme du gouvernement, qui consiste en une diversification économique et énergétique, d'ailleurs, l'Algérie s'engage avec détermination sur la voie des énergies renouvelables afin d'apporter des solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation des ressources énergétiques d'origine fossile. A savoir, l'Algérie est considéré comme étant un pays riche en matière des ressources naturelles, avec un positionnement géographique favorable pour la réalisation du mégaprojet en solaire thermique et en solaire photovoltaïque; ainsi que l'énergie éolienne, dont l'Algérie va être un leader dans la région méditerranéenne en la matière. Le choix stratégique de s'orienter vers les énergies renouvelables est motivé par l'immense potentiel en énergie solaire. Cette énergie constitue l'axe majeur du programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle. Le solaire devrait atteindre d'ici 2030 plus de 37% de la production nationale d'électricité. Par ailleurs, malgré un potentiel assez faible, le programme n'exclut pas l'éolien qui constitue le second axe de développement et dont la part devrait avoisiner les 3% de la production d'électricité en 2030. L'Algérie lancera, incessamment, un appel d'offres à investisseurs pour la réalisation du mégaprojet de plus de 4000 mégawatts en solaire photovoltaïque. Cette annonce a été faite par le ministre de l'énergie, avant-hier à Bruxelles, lors de sa rencontre avec le Commissaire européen chargé de l'action pour le climat et l'énergie, Miguel Arias Canete. En outre, le gouvernement a promulgué plusieurs lois afin de faciliter les investissements dans ce domaine, ce qui est considéré comme une aubaine pour le partenaire européen qui compte prendre une place de leader en Algérie. Par ailleurs, la stratégie énergétique de l'Algérie repose sur l'accélération du développement de l'énergie solaire. Le gouvernement prévoit le lancement de plusieurs projets solaires photovoltaïques d'une capacité totale d'environ 800 MWc d'ici 2020. D'autres projets d'une capacité de 200 MWc par an devraient être réalisés sur la période 2021-2030. "Nous appelons les investisseurs industriels et énergéticiens à répondre à cet appel qui constituera un véritable tournant dans la promotion des énergies propres, la diversification des sources d'énergie et le passage vers les économies de demain", a déclaré M. Nourredine Boutarfa. Le ministre a souligné la démarche algérienne pour accroître les investissements dans le développement des énergies renouvelables et l'industrialisation, à travers des partenariats gagnant-gagnant afin de développer le savoir-faire et les compétences de la ressource humaine. Il a, par ailleurs, fait part au commissaire européen, de l'ambition de l'Algérie à répondre aux besoins énergétiques du marché intérieur, grâce à l'énergie solaire, mais également de conquérir le marché africain. M. Arias Canete a, de son côté, soutenu l'objectif affiché par le ministre algérien, estimant que le moment est venu pour l'Algérie et l'UE de passer à un partenariat industriel destiné à valoriser les ressources naturelles algériennes et mis l'accent sur la coopération bilatérale dans le domaine des énergies renouvelables. D'autre part, l'Algérie entend mettre en valeur son potentiel solaire, l'un des plus importants au monde, en lançant des projets importants en solaire thermique. Deux projets pilotes de centrales thermiques à concentration avec stockage d'une puissance totale d'environ 150 MW chacune seront lancés. Ces projets s'ajouteront à la centrale hybride de Hassi R'Mel d'une puissance de 150 MW, dont 25 MW en solaire. Sur la période 2016-2020, quatre centrales solaires thermiques avec stockage d'une puissance totale d'environ 1 200 MW devraient être mises en service. Le programme de la phase 2021-2030 prévoit l'installation de 500 MW par an jusqu'en 2023, puis 600 MW par an jusqu'en 2030.