La décision du ministère du Commerce d'élargir les contingents quantitatifs aux produits électroménagers, téléphones mobiles et produits cosmétiques au titre des licences d'importation pour l'année 2017 a été fortement saluée par les entreprises et les associations patronales. "Cette décision est prise à bon escient en faveur des producteurs locaux qui voient en cette démarche une réelle protection de l'industrie locale, qui permettra aussi à augmenter les taux d'intégration et à lutter contre la contrefaçon", ont indiqué à l'APS plusieurs opérateurs économiques. Selon le président du Club des entrepreneurs et industriels de la région de la Mitidja (CEIMI), M. Kamel Moula, cette décision permettra sûrement de protéger le produit national. "C'est un super flux d'importations qu'il faut impérativement réduire sans engendrer de pénurie", relève-t-il. Dans ce sens, il observe que l'Algérie a commencé, depuis quelques années, à exporter des produits électroménagers et électroniques. Ce qui signifie, poursuit-il, qu'il existe un excédent de production et de ce fait, l'importation de cette catégorie de produits "n'est d'aucune nécessité". Quant aux produits cosmétiques, soumis désormais aux licences d'importation, M. Moulai, qui dirige également une société de fabrication des produits cosmétiques, estime que cette mesure va permettre de réguler et d'assainir le marché "qui est submergé par les produits contrefaits", ajoutant que l'instauration de contingents "est une véritable protection aussi bien pour le producteur que pour le consommateur" . Pour sa part, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Mme Saida Neghza, préconise des licences d'importation pour davantage de produits. Selon elle, "le contrôle des importations est impératif. Il faut encourager la production nationale et interdire l'importation de tout produit fabriqué localement. L'Algérie est arrivée à un niveau appréciable de compétitivité et de qualité d'un certain nombre de produits". De son côté, le représentant de Forum des chefs des entreprises (FCE), M. Mohamed Siad, fait valoir que cette décision était plus que nécessaire afin d'assurer la protection de l'économie nationale: "Il faut consommer algérien et valoriser davantage les produits locaux. La conjoncture actuelle nécessite plus d'efforts dans ce sens", soutient-il. Commentant cette décision du ministère du Commerce, le gérant d'une société privée spécialisée dans l'électroménager, les produits électroniques et les récepteurs satellitaires affirme que cela "constitue un grand pas vers une valorisation meilleure et durable du produit national. C'est une décision qui va aussi assurer la durabilité de vie de milliers de petites et moyennes entreprises et va contribuer à en créer d'autres". Un autre responsable d'une société activant dans le même créneau souligne que l'impact de cette décision ne devrait être que positive, en indiquant que le secteur industriel national verra les résultats positifs d'une telle mesure dans un avenir proche . "Cette décision va contribuer à la création de plus de postes d'emploi, car les entreprises locales vont fournir plus d'efforts pour satisfaire la demande locale", se réjouit-il. Pour rappel, le ministère du Commerce a annoncé mardi l'élargissement des contingents quantitatifs aux produits électroménagers, téléphone mobiles et produits cosmétiques au titre des licences d'importation pour l'année 2017. Ces contingents s'ajoutent à ceux des véhicules, du ciment portland gris, du rond à béton ainsi que de produits agricoles et agro-alimentaires.