L'amélioration du climat des affaires pour renforcer les investissements et la poursuite des réformes du système bancaire figurent parmi les objectifs-phares du Plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, qui sera présenté mardi prochain devant l'Assemblée populaire nationale (APN). "Le gouvernement s'attachera à poursuivre l'assainissement substantiel du climat des affaires afin de libérer l'investissement et les entreprises des contraintes auxquelles elles sont confrontées, et à créer les conditions d'attractivité des investissements directs étrangers notamment ceux participant au transfert de technologie, à l'exploitation des ressources naturelles du pays et à la création d'emplois, dans le cadre du respect de la règle 51/49% (du capital)", note le gouvernement dans son plan d'action. L'Exécutif poursuivra également les efforts tendant à encadrer les nouveaux dispositifs pour l'émergence d'un marché du foncier économique permettant une gestion optimale des espaces, tout en œuvrant à contrer les rentes spéculatives. Dans ce cadre, il prendra toutes les dispositions pour assurer un traitement diligent des demandes de foncier économique et d'autorisations administratives, et poursuivra, à cet effet, la consolidation du processus déjà enclenché de simplification et d'allégement des procédures administratives, à l'endroit des porteurs de projets d'investissements, souligne le document. Dans ce sens, le gouvernement s'engage dans son plan d'action à œuvrer à l'accélération de l'assainissement de la situation du foncier économique inexploité, la simplification de l'accès au foncier aux investisseurs potentiels et à la promotion de l'offre locale en matière de foncier économique relevant du domaine des collectivités territoriales, à travers l'aménagement de micro zones et zones d'activités pour encourager la création de PME, notamment au profit des jeunes porteurs de projets. Il veillera aussi sur la numérisation de l'ensemble des conservations foncières, l'informatisation des activités des services des Domaines et la finalisation des travaux restants d'établissement du cadastre général. La modernisation de l'administration des douanes à travers la consolidation du dispositif de l'opérateur économique agréé et son élargissement à d'autres catégories d'opérateurs ainsi que la facilitation et la personnalisation des procédures de dédouanement au profit des investisseurs et des exportateurs, figurent également parmi les engagements du gouvernement. En matière d'encouragement de l'investissement, le gouvernement œuvrera à l'allégement des procédures et au renforcement des capacités de gestion et de suivi des investissements de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Les Investissements directs étrangers (IDE) favorisant le développement des exportations hors hydrocarbures seront encouragés à travers un cadre préservant en permanence les équilibres de la balance des paiements du pays, assure le gouvernement dans son plan d'action. Le gouvernement entend aussi d'orienter ses priorités en matière d'investissement vers la promotion des start-up, de la micro, petite et moyenne entreprise, par la mise en place de nouvelles mesures d'encouragement, de facilitation et d'incitation pour le développement de ce type d'entreprenariat. Encourager les financements alternatifs et élargir les missions du Fonds national d'investissement Concernant la modernisation et le développement du secteur bancaire et financier, le gouvernement veillera à poursuivre et approfondir les réformes engagées à travers le renforcement de l'offre de financement en particulier en direction des micros, petites et moyennes entreprises, la diversification de l'offre de financement à travers le développement de produits financiers alternatifs par la mise en place de guichets dédiés à la finance participative au niveau des banques publiques et la généralisation de l'usage des moyens de paiement modernes. Il continuera ses actions visant à moderniser les banques publiques à travers la professionnalisation et l'amélioration de leur management, à moderniser leurs systèmes d'information et à mettre en place un cadre légal relatif aux émissions des titres souverains de financement de type participatif. Par ailleurs, le gouvernement s'attèlera à dynamiser l'action du Fonds national d'investissement (FNI) dont les missions seront élargies au financement des investissements de type Partenariat public-privé, au renforcement des fonds propres des entreprises ainsi que l'amélioration de leur gouvernance et à l'assistance technique des pouvoirs publics en matière de politique nationale d'investissement. A propos du marché financier, le gouvernement veut dynamiser la place boursière d'Alger à travers la modernisation des systèmes d'information des institutions et intermédiaires, l'amélioration de l'offre de titres par le développement de nouvelles émissions et l'accélération des processus d'introduction en Bourse de sociétés relevant du secteur financier. Quant au secteur des assurances, le gouvernement compte mettre en œuvre les actions visant une meilleure régulation de cette activité par la réorganisation de la supervision, la création d'une autorité indépendante et par l'amélioration de la qualité des prestations, notamment par la révision des conditions d'agrément des intermédiaires d'assurances et d'indemnisation des assurés.