Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a indiqué jeudi à Tipasa que le mouvement partiel, opéré récemment par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le corps de la magistrature confortera le processus de réformes dans le secteur de la Justice. "Le mouvement partiel auquel a récemment procédé le président de la République et président du Conseil supérieur de la Magistrature, Abdelaziz Bouteflika, confortera le processus de réformes engagé dans le secteur de la Justice", a précisé le ministre en marge de la cérémonie d'installation de Brahim Kherrabi en qualité de Procureur général près la cour de Tipasa. Le mouvement partiel a accordé davantage d'intérêt à l'élément féminin et ouvert la voie aux compétences en mesure d'accroître l'efficacité et de réaliser les objectifs fixés, a-t-il ajouté. Se félicitant de la place de la femme dans le secteur de la justice, M. Louh a relevé le niveau "record" atteint par les femmes qui occupent huit (8) postes supérieurs au niveau de différentes cours, ce qui traduit l'attachement du président de la République à encourager cette tendance et à donner les mêmes chances à toutes les catégories de la société, a-t-il affirmé. Mettant en exergue le processus de réformes initiées par le président de la République depuis son arrivée au pouvoir, le ministre a évoqué la consécration de l'Etat de droit, la lutte contre la corruption, la consolidation des droits et des libertés et l'amélioration constant des prestations des structures de la Justice. M. Louh a également souligné l'augmentation du taux de couverture judiciaire qui est passé de huit (8) magistrats pour 100.000 citoyens en 2000 à 15 magistrats en 2017. Le système judiciaire algérien dépasse ainsi la plupart des systèmes au niveau régional et dans le bassin méditerranéen en terme de couverture, a-t-il dit, précisant que la France comptait 13 magistrats pour 100.000 citoyens et le Maroc 11 magistrats pour 100.000 citoyens. Dans cet même ordre d'idées, le ministre a mis en avant le parachèvement de la réalisation de cours de justice répondant aux normes internationales à travers toutes les wilayas du pays (48 cours), ainsi que des tribunaux administratifs. Six (6) wilayas seulement ne disposent pas encore de tribunaux administratifs, a-t-il dit. Brahim Kharrabi a été installé lors d'une séance plénière présidée par la présidente de la cour de Tipasa, Fatiha Belkessir, en présence de membres du corps de la magistrature et les autorités de wilaya.