L'ambassadeur du Sahara Occidental à Alger et des représentantes d'associations et d'organisations de la femme algérienne et sahraouie, ont affirmé dimanche que la cause sahraouie traversait une étape "sensible et délicate" qui exige des démarches régionales et internationales pour faire pression sur le Maroc et l'amener à se conformer à la légalité internationale, tout en appelant à trouver de nouveaux mécanismes pour faire connaitre la résistance et la lutte de la femme sahraouie. Dans une allocution prononcée lors d'une rencontre de soutien à la résistance des femmes sahraouies organisée par la commune d'Alger-en jumelage avec la ville d'El-Ayoun occupée- au centre culturel Larbi Ben M'hidi (Alger), en coordination avec le secrétariat national de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), l'ambassadeur du Sahara Occidental à Alger Bouchraya Hamoudi Bayoune a souligné que la cause sahraouie passait par une phase "sensible et délicate" qui exige des démarches sur les plans régional et international notamment de la part des Nations unies et du Conseil de sécurité pour faire pression sur le Maroc et l'amener à se conformer à la légalité internationale". "Etant actuellement membre de l'Union africaine (UA), le Maroc est dans l'obligation d'appliquer ses résolutions " précise l'ambassadeur qui a appelé l'organisation africaine à "prendre des décisions coercitives en imposant des sanctions économiques voire militaires pour amener l'occupant à appliquer la légalité internationale et engager les négociations de paix sans conditions préalables". Pour sa part, la Secrétaire générale de l`UNFA, Mme Nouria Hafsi, a mis en avant " le rôle avant-gardiste de la femme sahraouie dans l'édification des institutions de l'Etat sahraoui et pour la libération des territoires sahraouis de l'occupation". Cette occasion se veut aussi, a souligné Mme Hafsi, "un rappel des exploits et de la résistance de la femme algérienne contre le colonisateur français tout comme l'engagement de la femme sahraouie qui a combattu le colonisateur espagnol et continue sa lutte contre l'occupant marocain. Une lutte qu'elle a menée au quotidien, par des actions pacifistes en dépit des exactions commises à son encontre". Mme Fatima El Mahdi, Secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) a évoqué la situation dans les régions occupées, les violations marocaines des droits de l'homme et la résistance de la femme sahraouie. Mme El Mahdi a en outre évoqué le Congrès de la Soummam qui sera commémoré le 20 août, affirmant que les femmes sahraouies célèbrent cette date symbole qui représente pour elles "le principe du sacrifice, de la liberté et de la dignité", des principes qui font la force de l'Algérie connue à travers le monde pour ses positions fermes et son soutien aux causes justes". Elle a par ailleurs fait part de "sa préoccupation" quant à la situation dans les territoires sahraouis occupés, soulignant que "le peuple sahraoui continue d'endurer les pires souffrances". La femme sahraouie, a-t-elle dit, "restera toujours au devant de la scène et poursuivra la lutte jusqu'à la libération. Mme El Mahdi a rappelé les acquis du peuple sahraoui pour le triomphe de sa cause "grâce notamment au soutien du peuple et des autorités algériennes", qualifiant l'expulsion vendredi d'une délégation du Maroc de la conférence des parlements africains d'"exploit" qui s'ajoute aux acquis diplomatiques de la cause sahraouie".