Une conférence internationale des femmes solidaires avec la résistance de la femme sahraouie contre l'occupation marocaine a été organisée hier à Alger avec la participation de plus de 320 femmes de 22 pays africains, européens et d'Amérique Latine, qui ont exprimé leur solidarité absolue avec la juste cause sahraouie. Organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, l'Union des femmes sahraouies et l'Union nationale des femmes algériennes, cette rencontre a vu la participation de militantes des droits de l'homme de plusieurs pays qui ont exprimé leur soutien à la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination, la liberté et l'indépendance. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mehrez Lamari, a, à cette occasion, réaffirmé le “soutien constant” et la “solidarité” de l'Algérie avec la femme sahraouie et, à travers elle, l'ensemble du peuple sahraoui, soulignant que la position de l'Algérie “repose sur le principe consacré du droit des peuples à l'autodétermination et son attachement aux nobles valeurs de la Révolution de Novembre”. La présidente de l'Union nationale des femmes algériennes, Mme Nouria Hafsi, a salué la lutte de la femme sahraouie pour arracher les droits légitimes de son pays spolié, insistant sur “la nécessité de renforcer le soutien et la solidarité au plan africain et mondial pour le triomphe de la juste cause sahraouie”. “Nous devons éveiller les consciences vives de par le monde en vue d'œuvrer à l'application de la légalité internationale et des résolutions de l'assemblée générale des Nations unies, qui prévoient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à vivre en paix sur son territoire. Mme Fatima El Mehdi a appelé à imposer de lourdes sanctions au royaume marocain pour ses violations des conventions des droits de l'homme, les arrestations arbitraires et les exactions commises contre les citoyens sahraouis. Pour l'intervenante, ces pratiques “ne dénotent pas d'une intention sincère du Maroc de trouver une solution à la question sahraouie”. Mme El Mehdi a demandé à tous les gouvernements et institutions occidentales de cesser tout accord avec le Maroc sur des investissements dans les territoires sahraouis ou plus exactement “le pillage de ses ressources”. La militante Winnie Mandela (Afrique du Sud) a, pour sa part, exprimé le soutien “ferme et indéfectible” de son pays à la lutte de la femme sahraouie et à travers elle à tout le peuple sahraoui pour son droit à la liberté et à l'indépendance à l'instar de tous les peuples du continent”. Si un pouce du continent africain est encore colonisé, c'est toute l'Afrique qui est colonisée, a-t-elle précisé. Mme Mandela a dénoncé la politique de pillage des ressources naturelles sahraouies suivie par le Maroc, la qualifiant “d'esclavage économique”, appelant à imposer des sanctions économiques contre le Maroc afin de “mettre un terme à son irrespect de la légitimité internationale et ses entraves au processus de négociations”. Les représentantes du Venezuela, de Cuba, du Salvador, de France et d'Angleterre ont, de leur côté, fait part de leur soutien à la femme sahraouie dans sa lutte contre le colonisateur.