Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, présidera ce mercredi un Conseil des ministres qui examinera plusieurs points inscrits à son ordre du jour, notamment le plan d'action du gouvernement de Ahmed Ouyahia. Une fois adopté par le Conseil des ministres, le plan d'action du nouveau gouvernement sera soumis aux députés de l'APN jeudi pour débat et enrichissement, avant son adoption. Le plan d'action du gouvernement entre dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du programme du Président, en s'appuyant sur le nouveau modèle de croissance adopté et la feuille de route pour le redressement des finances publiques, adoptés tous les deux en juillet 2016. Ce plan qui trace la feuille de route et les axes d'action du gouvernement intervient dans une conjoncture marquée par la poursuite des réformes politiques et économiques dont l'objectif consiste à consolider la démocratie et préserver les acquis sociaux des citoyens dans le cadre de la politique sociale prônée par le gouvernement sous l'impulsion du chef de l'Etat. En ce sens, ce plan d'action s'articule autour de plusieurs axes, à savoir la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité du pays de même que la consolidation de la démocratie pluraliste, l'Etat de droit ainsi que la modernisation de la gouvernance. A travers ce plan, le gouvernement œuvrera aussi à maintenir la dynamique de la croissance et de la diversification des exportations, la consolidation des progrès réalisés dans le développement humain, la préservation du potentiel de défense nationale ainsi que l'animation d'une politique étrangère définie par le président de la République dans le respect des constantes diplomatiques du pays. La présentation du Plan d'action du gouvernement intervient aussi dans une conjoncture marquée notamment par l'appel du président de la République, à l'occasion de la célébration de la Journée du Moudjahid, à "la mobilisation, la solidarité, la cohésion et le dialogue continu entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques pour faire face à la crise financière induite par la chute des prix du pétrole depuis plus de trois ans". Outre le plan d'action du gouvernement, le Conseil des ministres examinera un projet de loi amendant la loi sur la monnaie et le crédit pour ouvrir la voie au financement non conventionnel de l'économie nationale, avait annoncé M. Ouyahia lundi en marge de la cérémonie d'ouverture de la session ordinaire des deux chambres du Parlement. Au lendemain de sa nomination à la tête du gouvernement, M. Ouyahia avait affirmé qu'il allait poursuivre la mise en œuvre du programme du président de la République, lancé en 2014, rappelle-t-on. Le 24 août dernier, le Premier ministre avait également présidé une réunion de concertation avec l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les organisations patronales en préparation de la prochaine tripartite. Il avait alors affirmé que la tâche du gouvernement consistait "à appliquer les lois, y compris dans le secteur économique, mais dans la sérénité", assurant que l'exécutif n'allait "ménager aucun effort pour améliorer le cadre de l'investissement et cultiver des relations sereines avec les entreprises". Il avait également assuré que la politique sociale de l'Etat allait être maintenue par le gouvernement et que toutes les entreprises établies en Algérie "bénéficieront de facilitations et de soutien sans aucune discrimination". M. Ouyahia, qui avait tenu à saluer l'ensemble des entreprises du pays, qu'elles soient publiques, privées ou mixtes issues de partenariats, avait souligné que toutes les entreprises établies en Algérie "sont les leviers du développement du pays".