Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a pris part, jeudi à Paris, en qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la table ronde sur le financement du Programme national de développement (PND) 2017-2021 de la République du Tchad. La réunion de deux jours, qui se tient sous le haut patronage du président tchadien, Idriss Deby Itno, et à laquelle a pris part le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, vise à mobiliser les partenaires du Tchad autour de projets structurants consignés dans le PND et à développer les synergies à même de faciliter la diversification de l'économie tchadienne et lui permettre d'amorcer sa croissance dans différents secteurs. Le plan quinquennal de développement regroupe 300 projets qui ont besoin d'être soutenus par une enveloppe de près de 8,5 milliards d'euros. Ce qui a motivé les autorités tchadiennes de prévoir la réunion de Paris espérant trouver les deux tiers de ce montant auprès d'investisseurs publics et privés, environ 5,7 milliards d'euros. L'ambition de ce plan, selon les autorités tchadiennes, est de faire du Tchad un pays à revenu intermédiaire en 2030 . Au cours de son intervention, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la participation de l'Algérie à cette conférence des donateurs "reflète, au-delà de son engagement en faveur des pays africains et de l'Afrique en général, la qualité des relations d'amitié et de solidarité qui la lient particulièrement au Tchad", relevant qu'elle intervient en appui "au soutien actif que ne ce cesse d'apporter l'Algérie à la consolidation de la stabilité et du développement du Tchad". Il a indiqué que l'Algérie, "forte de son expérience, considère que le développement socioéconomique constitue le socle de la sécurité et de la stabilité et représente, également, le moyen le plus efficient de lutte contre la violence extrémiste et la crise migratoire qui ont pris ces dernières années une dimension singulière".