Deux films algériens, "Kindil El Bahr" et "Koceila" ont enregistré une audience appréciable au Festival du film musulman de Kazan (Russie / 5-11 septembre) où plus de 60 longs métrages étaient présentés en compétition et hors compétition, ainsi que des milliers de films amateurs. Le court métrage de fiction "Kindil El Bahr" du réalisateur franco-algérien Damien Ounouri ainsi que "Koceila" de Tahar Houchi ont suscité "un réel intérêt du public, venu nombreux découvrir quelques facettes du cinéma algérien", a déclaré à l'APS le réalisateur de "Koceila", également membre du jury de la compétition internationale "Long métrage" à Kazan. "J'ai eu à découvrir, lors des débats après la projection des films, un public curieux, avide de s'informer sur l'Algérie, la femme algérienne, son cinéma...etc", a indiqué Tahar Houchi dont le film "Koceila" sera présenté prochainement aux Etats-Unis, au Festival du film amazigh de Boston. "Kindil El Bahr", sorti en 2016, est basé sur un scénario coécrit par le réalisateur et la comédienne algérienne Adila Bendimred. Il évoque la condition de la femme à travers l`histoire de Nafissa, battue à mort par un groupe d`hommes sur une plage. Le film a récemment été distingué du prix du meilleur réalisateur et celui du public au 6e Festival du film africain de Louxor (Egypte) ainsi que du prix du meilleur court métrage au 22e Festival Regards sur le cinéma du monde à Paris, en plus du Prix "Filmmaker to filmmaker Award" du 26e Festival du court métrage d'Aspen dans le Colorado (Etats Unis). Sorti en 2014, le film "Koceila" se base sur l'histoire de Trois personnes qui se croisent dans un cimetière d'un village berbère, quelque part en Afrique du Nord. Koceila, enfant de 11 ans, se retrouve seul après la mort de sa grand-mère. Lola, une Européenne, en quête de son enfant duquel elle a été séparée, ainsi que Rmimez, artiste algérien, fuyant le terrorisme de la décennie noire et qui devient le gardien du cimetière. Le court-métrage a auparavant été présenté dans divers festivals dont le 5e Festival maghrébin du film d'Oujda (Maroc) et le 11e Festival international du film oriental de Genève (Suisse). Organisé sous le signe du "Dialogue des cultures et civilisations", la 13è édition du Festival du film musulman de Kazan a été ouverte mardi dernier, en présence du président de la république du Tatarstan Rustam Minnikhanov et du président du Conseil des muftis de Russie, Cheikh Ravil Gaynutdin qui est également président de ce Festival.