Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a pris part mercredi à New York à la réunion de Haut niveau sur la Libye, tenue en marge des travaux de la 72ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU, au cours de laquelle le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU a exposé le contenu de la nouvelle feuille de route pour le règlement de la crise libyenne, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette réunion qui intervient à un moment ou la Libye fait face à de nombreux défis a été l'occasion pour les participants de passer en revue les derniers développements qu'a connus la crise libyenne et de renforcer la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir le processus que mènent les Nations unies pour une sortie de la crise. Dans son intervention, M. Messahel qui a, d'emblée, exprimé le plein soutien de l'Algérie à la nouvelle feuille de route sur la Libye, a tenu à rappeler que "la solution à la crise libyenne ne peut être que politique", ajoutant que "l'Accord politique interlibyen signé en décembre 2015 reste le seul cadre pour une sortie de crise et la seule source de légitimité des institutions libyennes". Il a ajouté, à cet égard, qu'"il est du ressort des Libyens eux-mêmes d'apporter les amendements qu'ils jugent nécessaires pour une mise en oeuvre consensuelle de cet Accord ainsi que pour accélérer le processus de sortie de crise". Dans le même ordre d'idées, il a souligné que "les Libyens ont les ressources et les capacités pour dépasser leurs divergences, s'engager résolument dans la mise en oeuvre de l'Accord politique, remettre le pays sur la voie du dialogue et de la réconciliation et accélérer le processus de retour de la paix et de la stabilité en Libye". Concernant les efforts de l'Algérie, M. Messahel a indiqué que "l'Algérie poursuivra, comme par le passé, son soutien et son accompagnement à toutes les parties libyennes sur la voie du dialogue inclusif en Libye et de la réconciliation nationale". Dans ce cadre, il a rappelé les visites qu'il a effectuées dans différentes régions libyennes, en avril 2016 et avril et mai 2017, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "J'ai pu mesurer, à toutes les étapes, l'ampleur du drame auquel fait face ce pays et son peuple dans la vie quotidienne qui fonde de grands espoirs sur les pays voisins et la communauté internationale pour un règlement définitif et durable de la crise", a-t-il souligné. Enfin, M. Messahel a indiqué que "l'Algérie considère que les résultats de cette réunion devront contribuer à remettre le processus onusien de règlement sur rails pour accompagner les parties libyennes désireuses d'oeuvrer au retour de la paix et de la sécurité".