Les membres du Conseil de la nation ont mis l'accent, lundi à Alger, au cours de leur débat du Plan d'action du gouvernement, sur leur soutien à la poursuite du processus de Réconciliation nationale, de la lutte contre le terrorisme et contre la criminalité sous toutes ses formes, ainsi que sur la nécessité d'accorder de l'intérêt à l'aspect social, notamment dans les régions enclavées. A ce propos, Abdel Tahar Kellil, du Rassemblement national démocratique (RND), a exprimé lors de la plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, et à laquelle ont pris part le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et un nombre de ministres, son soutien à la poursuite du processus de réconciliation nationale, de la lutte contre le terrorisme et la contrebande , saluant par là même, le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) et de divers corps de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et les activités de contrebande qui frappent l'économie nationale. Pour sa part, le membre du Conseil de la nation, Ali Djerbâa (RND), a valorisé le langage de franchise et d'objectivité contenu dans le Plan d'action du gouvernement, appelant à la nécessité de trouver des solutions efficaces pour sauver le pays de la crise économique et financière. L'intervenant a estimé que les mesures contenues dans le Plan d'action du gouvernement,en terme de l'aspect social, " sont extrêmement importantes, notamment pour le secteur de la solidarité nationale qu'il a qualifié de "stratégique , appelant à la nécessité de soutenir ce secteur avec des programmes spécialisés. L'intervenant a également salué le rôle joué par le secteur de la justice, notamment le secteur pénitencier à travers le respect du droit et de la dignité du détenu, appelant à la nécessité d' "intégrer les détenus socialement à travers l'emploi de détenus dans le domaine de l'agriculture dans la perspective de devenir propriétaires des terres à l'expiration de leur peine" . Le même membre a également appelé à lever le gel sur certains projets à caractère social, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Pour sa part, le membre du RND, Mohamed Khalifa, a fait part de sa satisfaction quant au contenu du Plan d'action du gouvernement, appelant à la nécessité de préserver la sécurité et la stabilité du pays, éradiquer la pensée extrémiste qui nourrit le terrorisme , respecter les libertés individuelles et collectives, poursuivre la lutte contre tous les fléaux sociaux, soutenir la démocratie et concrétiser le principe du contrôle populaire du gouvernement . L'intervenant a accordé un intérêt particulier au secteur de l'information, en appelant à la nécessité de réactiver l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) et de fournir à cette dernière les moyens nécessaires. Le membre du Conseil de la nation, Abdelkader Mekhloua, a relevé les difficultés auxquelles sont confrontés les hadjis , appelant à la nécessité de rattacher l'Office national du hadji et de la Omra (ONHO) à un autre ministère "plus compétent que son prédécesseur, a-t-il dit. Les membres du Conseil de la Nation appartenant au Front de libération national (FLN) ont mis en avant, de leur côté, l'importance de préserver les acquis réalisés et d'être constamment à l'écoute des préoccupations soulevées par les citoyens, notamment dans le domaine de la santé et de la lutte contre la corruption -selon le membre Mohamed Kaissaoui- qui a appelé à faire barrage aux corrompus souhaitant participer aux prochaines élections locales, avant de relever que la lutte contre la corruption nécessitait "des actions et non des paroles". Dans le même contexte, le moudjahid et dirigeant au sein du FLN, Salah Goudjil a indiqué que la crise qui secouait l'Algérie n'était pas la première du genre, rappelant la période post coloniale où le gouvernement devait relever avec un Trésor "vide" plusieurs défis, notamment procurer l'eau et l'électricité aux citoyens, garantir la rentrée scolaire, en sus d'une crise politique marquée par des différends plus dangereux que "ceux existants aujourd'hui". Il fallait pour faire face à cette crise, poursuit M. Koudjil, placer "l'Algérie au dessus de toute considération" et les politiciens de cette époque avaient pour seul objectif la "préservation de l'indépendance de l'Algérie et la souveraineté de ses décisions". Le même sénateur a salué la décision éclairée du président de la République tendant à interdire le recours à l'endettement extérieur, avant de plaider pour l'interdiction de porter atteinte aux institutions de l'Etat qui sont -a-t-il dit- une "ligne rouge" à ne pas franchir. A leur tour, les sénateurs relevant du tiers présidentiel ont salué le processus de réconciliation nationale, à l'image du sénateur Mohamed El Oued qui a affirmé que "c'est grâce à la réconciliation nationale et aux sacrifices consenties par l'Armée nationale populaire (ANP) que l'Algérie figure actuellement parmi les pays les plus sûre au monde", avant d'appeler à la nécessité de faire preuve de vigilance face aux dangers qui guette l'Algérie, tout en relevant l'impératif de désenclaver les régions frontalières et de lutter contre le chômage afin de protéger les jeunes de ces zones des fléaux sociaux. Lila Brahimi du tiers présidentiel a mis en avant, quant à elle, l'importance de renforcer l'Etat de droit, se félicitant de la constitutionnalisation du Conseil national des droits de l'Homme, avant d'appeler à la révision de certains volets du Code de la famille afin de garantir les droits des femmes. A noter que le conseil de la Nation a programmé 64 interventions orales et écrites pour la journée du lundi. Le débat autour du Plan d'action se poursuivra mardi avec les interventions des chefs des groupes parlementaires alors que les réponses du Premier ministre auront lieu mercredi.