Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a estimé dimanche à Arzew (Oran) que la loi sur les hydrocarbures n'est plus attractive pour les investisseurs étrangers. Dans une déclaration en marge de l'inauguration de deux méthaniers, M. Ouyahia a indiqué que nombre d'investisseurs étrangers intéressés par le secteur des hydrocarbures en Algérie se sont présentés à des appels d'offres mais se sont retirés trouvant que la loi actuelle sur les hydrocarbures n'accordait pas les facilités voulues. "Cette loi doit être attractive, surtout que le marché international a beaucoup changé", a déclaré le Premier ministre, insistant sur "la nécessité de réviser la loi sur les hydrocarbures car le secteur connait de grands changements dans le monde obligeant l'Algérie à se mettre au diapason". Au passage, il a cité l'exemple des Etats unis d'Amérique, l'un des clients du gaz algérien qui a réalisé une autosuffisance en exploitant le gaz de schiste et du Qatar qui a trouvé une voie vers le marché européen et du Mozambique qui a découvert un immense gisement de gaz naturel. A propos du groupe pétrolier national, Ahmed Ouyahia a déclaré que Sonatrach a connu une "perturbation", estimant que "cette société et ses cadres ont en été victimes". "C'est à l'histoire d'apporter une réponse sur ce dont a fait l'objet ce groupe, considéré comme la colonne vertébrale de l'économie nationale aujourd'hui et dans les vingt années à l'avenir", a-t-il ajouté. Le Premier ministre avait visité auparavant la raffinerie RA1Z et le complexe GL3Z d'Arzew, et suivi un rapport sur le bilan d'activités du groupe Sonatrach. M. Ouyahia était accompagné, dans sa visite à Oran, d'une délégation composée du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, et du ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane.