Le gouvernement de suédois a appelé la communauté internationale à faire taire les armes et éviter l'éclatement de nouveaux conflits à travers le monde, soulignant l'impératif d'agir dès maintenant pour sauver les générations futures des horreurs de la violence, des guerres, selon un document rendu public par l'ambassadrice de Suède à Alger, Marie-Claire Sward Capra, à l'occasion de la Journée des Nations unies, dont la suède est membre non permanent du Conseil de sécurité du 1er janviers 2017 pour une durée de deux années. "Le gouvernement suédois appelle tout le monde à contribuer à faire en sorte que jamais encore un autre nom ne soit ajouté à la liste" des pays touchés par des conflits dans le passé comme à présent, a indiqué Mme Sward Capra, marquant la célébration de cette journée, le 24 octobre de chaque année. Le document cite, en appui, le cas du bombardement de Guernica (Espagne), les massacres de Babi Yar (ex-URSS), Sharpeville (Afrique du Sud), Treblinka (Pologne), l'attaque à la bombe atomique Hiroshima (Japon), Halabja (Irak), le génocide au Rwanda, ou alors les massacres de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine) et, plus récemment encore, les attaques à Alep (Syrie) et au Yémen. "Ces noms, ces lieux, pour n'en citer que ceux-ci, sont tous associés aux atrocités qui entachent l'histoire récente du monde. Les souvenirs et les souffrances de ceux qui en ont été les victimes demeurent à jamais", a regretté la diplomate. "Après chaque nouveau crime contre l'humanité, nous disons plus jamais ça ne se reproduise. Pourtant, toujours de nouveaux noms se rajoutent à la liste. Beaucoup de conflits ont éclaté non pas parce que nous ne les avons pas vus venir- les signes d'exclusion, de marginalisation, de violations des droits de l'homme et les inégalités politique, sociale et économique, sont très faciles à constater - mais parce que nous avons failli à y apporter une réponse à temps", a-t-elle expliqué. "La triste réalité c'est que les choix que nous faisons, ainsi ce que l'on omet de faire, peuvent mener aux conflits et à la violence", a-t-elle constaté. Le système des Nations unies doit fonctionner de façon "intégrée" Pour prévenir les atrocités futures, le gouvernement suédois propose une feuille de route constituée de trois points qui doivent être au coeur de l'action de l'ONU: Premièrement, étant donné que les causes profondes des conflits et de la violence sont "innombrables et complexes", a écrit l'ambassadrice, l'"ensemble du système des Nations unies doit donc travailler de façon plus intégrée pour parvenir à une paix et à un développement durables". Deuxièmement, "une alerte rapide doit être suivie d'une action rapide, notamment en ce qui concerne le Conseil de sécurité de l'ONU. L'évaluation des risques, la prévention des conflits violents et la consolidation de la paix doivent être intégrées à travers tout le travail de l'ONU", a-t-elle ajouté dans son communiqué daté du 21 octobre. Troisièmement, et surtout, "la paix ne peut être réalisée que par les parties au conflit. En tant que communauté internationale nous devons faire tout notre possible pour renforcer l'incitation à créer des sociétés pacifiques". Et là encore, la diplomate a insisté sur "la coopération régionale qui joue un rôle crucial à cet égard". Les Nations unies ont été fondées sur un engagement à maintenir la paix et la sécurité internationales et doivent s'efforcer chaque jour, par tous ses moyens, de respecter ces termes. "Malgré la montée des conflits et la recrudescence de la violence dans le monde, la vie s'améliore aussi pour la plupart des gens", s'est-elle, par ailleurs, réjoui. "Nous ne pouvons pas, et nous ne devons pas, permettre que l'augmentation de la violence et du nombre de conflits viennent saper ces réussites importantes. C'est pour cela que la question du risque de nouveaux conflits doit rester au coeur du travail de l'ONU", a préconisé Mme Marie-Claire Sward. "En évitant les conflits, nous évitons non seulement les immenses souffrances, mais nous sauvegardons aussi les acquis. Et nous posons les bases pour lÆédification des sociétés pacifiques, équitables, et inclusives, pour lesquelles nous nous sommes tous engagés dans le cadre du Programme de développement durable de l'Agenda 2030", a-t-elle conclu.