La consolidation des mécanismes d'amélioration et de recouvrement de la fiscalité locale en faveur des communes pour leur permettre de renforcer leurs ressources financières se trouve au centre des préoccupations majeures dans la wilaya d'Adrar qui aspire à la promotion du développement local. De nombreux observateurs suivant l'opération électorale pour le renouvellement des Assemblées élues locales fondent beaucoup d'espoirs sur ce mécanisme démocratique pour en faire le déclencheur de nombreux projets de développement susceptibles de contribuer à l'amélioration du cadre de vie des populations des collectivités locales, renforcer leurs ressources financières par le recouvrement et l'exploitation de la fiscalité locale, pouvoir répondre aux attentes du citoyen et booster la dynamique de développement. Le président de l'Assemblée populaire de la commune de Tamentit, dont le mandat arrive à terme, Allel Souilem, a estimé que les ressources financières qui iraient aux collectivités vont indubitablement impulser une dynamique de développement et créer des infrastructures et installations structurantes, sans pour autant alourdir la charge sur le trésor public. Il explique, à ce titre, que la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP) s'insère au titre des importantes ressources financières à même de renflouer les revenus des Assemblées populaires communales (APC), notamment les communes accueillant sur leurs territoires des entités économiques, industrielles ou agricoles, à l'instar des entreprises pétrolières et d'activités industrielles, dont une infime partie existe dans la région, comparativement aux autres régions du pays. Le même interlocuteur a cité le cas de la commune de Tamentit qui ambitionne de tirer profit du recouvrement des contributions diverses locales, à la faveur de l'implantation, sur son territoire, de deux importantes entités énergétiques au niveau des zones de Hassi Lato et Oued-Ezzine. Convaincu de ce procédé de développement, M. Souilem a jugé "nécessaire" de recouvrer et d'utiliser l'impôt pour relever les défis de développement et prendre en charge les préoccupations du citoyen, notamment en matière d'amélioration des secteurs de logement, d'offres d'emploi, d'agriculture, de jeunesse et des sports. Emploi, logement et PME : des priorités pour les électeurs Les volets liés à l'emploi, au logement, à l'auto-construction, à la création d'entreprises économiques et la promotion des activités artisanales, figurent parmi les priorités soulevées par les électeurs de la plupart des collectivités de la wilaya d'Adrar, qui aspirent à une meilleure prise en charge de ces doléances par les futurs élus. Le jeune Abdelkader M. (28 ans), membre du mouvement associatif local, estime nécessaire de trouver, auprès des futures assemblées élues, des solutions "urgentes" aux moult dossiers de développement en suspens, à l'exemple des 7.000 demandes de lots de terrain à bâtir déposées au niveau de la commune d'Adrar, avant de soulever l'autre priorité qu'est la question de l'emploi. Ce jeune Adrari n'a pas manqué de solliciter les futurs élus afin de consentir de gros efforts pour la promotion de l'emploi et d'oeuvrer à l'ouverture, au niveau des établissements de la formation professionnelle, de nouvelles spécialités susceptibles de satisfaire les besoins du marché de l'emploi, notamment dans les activités pétrolières, en vue de contribuer à l'absorption du chômage dans la région. Abondant dans le même sens, il a suggéré l'accélération des procédures liées à la création de nouveaux périmètres agricoles, l'attribution de terres agricoles aux jeunes et le renforcement de l'exploitation des énergies renouvelables dans la région qui recèle de fortes potentialités en la matière. Pour cet interlocuteur, la consécration de la démocratie participative dans la gestion des assemblées locales, est un moyen "efficace" pour cerner les priorités et préoccupations de la population locale, et ainsi répondre à leurs attentes par la mise en place de mécanismes réglementaires nécessaires engageant les responsables des assemblées à permettre aux représentants de la société civile de prendre part aux réunions traitant les affaires publiques et de débattre des questions liées au quotidien des citoyens. Le jeune Idriss B., diplômé universitaire, a émis, lui, le souhait de voir les futurs élus aux assemblées locales exploiter "rationnellement" les ressources financières dans le montage d'entreprises publiques économiques, en vue de contribuer à l'amélioration des conditions de vie, ainsi que dans la préservation de l'environnement et de l'hygiène du milieu, des espaces verts et de la lutte contre les comportements nuisant à l'environnement, à l'instar de la transhumance sauvage du cheptel au niveau de certains quartiers, les dépôts anarchiques de déchets, en plus du renforcement et de la promotion des activités sportives et récréatives au niveau des établissements et structures de jeunes. Abdelhamid D. (fonctionnaire) a, pour sa part, fondé ses espoirs sur les élus qui seront issus des prochaines élections locales afin d'assumer leurs responsabilités pour trouver des solutions "urgentes" pour la population du ksar de Koussam, dans la périphérie d'Adrar, qui fait face depuis de longues années à des difficultés sanitaires et environnementales engendrées par l'exutoire des eaux usées se trouvant près du ksar. L'intervenant a suggéré, pour résoudre le problème, l'éloignement de l'exutoire de cette agglomération et la réalisation d'une station de traitement des eaux usées pour une ré-exploitation par la suite des eaux traitées à des fins d'irrigation agricole ainsi que d'espaces et ceintures verts de la région. S'agissant de la promotion de l'artisanat, très répandu dans la région, l'artisane Meriem K. a mis l'accent sur l'"importance" à accorder par les futurs élus aux artisans, en s'impliquant dans la promotion de leurs activités par leur accompagnement logistique, notamment le transport pour faciliter leur participation aux diverses manifestations promotionnelles, et la facilitation des procédures administratives pour l'organisation d'activités destinées à l'écoulement de leurs produits. Elle a, à ce titre, émis le souhait de voir exploiter les locaux professionnels attribués au chef-lieu de la wilaya d'Adrar et de réaffecter les échoppes délaissées.