La campagne électorale visant le renouvellement des membres des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires de wilayas (APW) du 23 novembre, arrive, ce dimanche, à sa fin et les chefs des partis politiques ont mis l'accent sur la "nécessité" d'aller voter massivement le jour du scrutin. Depuis Mostaganem, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès a affirmé dans un meeting populaire qu'"une forte participation" des électeurs donnera lieu à l'émanation d'élus jouissant de "crédibilité, de légitimité et de capacité de défendre les droits des citoyens et de concrétiser des projets du développement local". M. Benyounès a appelé les citoyens à aller voter "massivement" pour empêcher la fraude, plaidant pour l'élargissement des prérogatives des élus, car, selon lui, "la démocratie signifie la priorité à l'élu et non pas au fonctionnaire ou administrateur". Allant dans le même sens, le président du parti de l'Union nationale pour le développement (UND), Mahfoud Ghraba, a appelé à son tour depuis Djelfa, à un vote "massif" pour élire les meilleurs candidats aptes à assumer leurs responsabilités vis-à-vis des citoyens, et ce, tout en défendant les jeunes candidats que sa formation politique a choisi. Il a dans ce cadre, invité les électeurs à faire confiance aux listes de son parti, assurant que l'UND vise, par son entrée dans le milieu politique, à la participation à l'"édification du pays avec nos propres mains". Pour sa part, la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a insisté sur la nécessité d'"un renouveau politique et un rassemblement autour des intérêts des travailleurs". Dans un meeting populaire animé à Sidi Bel Abbès, Mme Hanoune a souligné la nécessité d'opérer un processus de changement démocratique politique et institutionnel dès ce rendez vous électoral, mettant en exergue l'importance de séparer le monde des affaires et de l'argent de celui de la politique et des institutions pour "sauver l'Etat d'un effondrement et défendre la démocratie politique ainsi que le pluralisme et renforcer le pouvoir des Assemblées locales". Tout en appelant également à voter pour les listes de son parti connus, selon elle, pour "leur intégrité, leur volonté de servir les citoyens", la porte-parole du PT a plaidé pour la restitution des prérogatives des élus, en leur assurant notamment une protection juridique. De son côté, la présidente du Parti pour l'équité et la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a considéré depuis Bordj Bou Arréridj, que l'édification d'une Algérie "forte" passait par la "consolidation de ses institutions locales'', appelant à une participation "massive" lors du vote. Relevant, lors d'une activité de proximité, l'importance de rester à l'écoute des préoccupations de l'Algérie profonde, Mme Salhi a qualifié de "compétents" et d'"honnêtes" les candidats choisis par sa formation politique. Par ailleurs, et depuis Médéa, le président du parti El-Fadjr El-Jadid, Tahar Benbaïbeche a appelé la classe politique et le gouvernement à travailler ensemble pour la réussite du scrutin local du 23 novembre, estimant que la conjugaison des efforts de tous permettrait de "garantir la stabilité du pays et d'éviter le chaos". Soulignant l'importance "cruciale" de ce scrutin, M. Benbaïbeche a affirmé qu'il n'existait "aucune solution à la crise que vit le pays, en dehors des élections", exhortant, à cet égard, les citoyens à se déplacer "en force" aux bureaux de vote le jour du scrutin et à défendre leur choix. Le même responsable a, toutefois, mis en garde contre "toute tentative de fraude et de détournement de la volonté des électeurs", réfutant l'existence de "directives officielles appelant les représentants locaux de l'administration à favoriser tel ou tel parti politique".