Les partis sont impatients au point qu'ils se sont mis dans le bain avant l'heure. Ce week-end a connu un déploiement des grosses pointures sur le terrain. Les esprits s'échauffent. L'approche du rendez-vous de l'urne fait monter la pression chez les partis. Ces derniers aiguisent leurs armes pour affronter la bataille électorale. A quinze jours du lancement officiel de la campagne électorale, prévue le 4 avril prochain, la scène politique assiste à une ambiance politique sans précédent. Les partis sont impatients au point qu'ils se sont mis dans le bain avant l'heure. Ce week-end a connu un déploiement des grosses pointures sur le terrain. Ahmed Ouyahia, Ould Abbès, Louisa Hanoune, Ali Benflis ont animé la galerie car le compte à rebours a commencé. Meetings, conférences de presse, rencontres avec les militants sont autant d'activités qui ont meublé l'actualité de ce week-end. Qu'ils soient de la coalition ou de l'opposition, les partis s'agitent dans tous les sens en se positionnant sur le terrain bien avant le coup de sifflet. L'événement vaut bien la chandelle! Devant le spectre de l'abstention qui menace le scrutin du 4 mai prochain, les partis ont pris de l'avance pour mieux développer leur discours politique et convaincre les citoyens. Les acteurs de la scène politique ne dissimulent plus leur crainte quant à ce phénomène concurrent qui capte une bonne partie de l'électorat. Le secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, qui s'est déplacé samedi à Sétif, a appelé les militants du FLN à la «mobilisation totale» pour la campagne électorale des législatives du 4 mai prochain. S'exprimant à l'occasion de l'installation à la commune de Sétif de la direction de wilaya de la campagne électorale du parti, Ould Abbès a indiqué que la mobilisation de tous permettra au parti de poursuivre sa mission de militantisme. Le secrétariat général du FLN oeuvre activement à «consolider les liens du militantisme entre la base et la direction du parti et à instaurer le dialogue direct». Voulant apaiser les esprits au sein de la base, le chef de file du parti a rassuré les militants dont les noms n'ont pas été retenus dans les listes des candidats pour le prochain rendez-vous électoral, que leurs chances sont maintenues pour les futures échéances. Le même jour, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé à partir d'Illizi, à une forte participation aux prochaines élections législatives. Animant un meeting à la Maison de la culture Othmane-Bali, Ahmed Ouyahia a invité les citoyens à se rendre massivement aux urnes, le 4 mai prochain, «afin de voter pour la stabilité du pays, la poursuite de l'effort de développement dans les différents domaines et la formation d'un Parlement «fort» qui répond aux attentes et objectifs de la Nation». L'homme du RND a instruit ses militants à livrer un «message d'espoir à travers l'ensemble du pays, et à oeuvrer à la préservation de la sécurité et la stabilité du pays. Le secrétaire général du mouvement populaire algérien Amara Benyounès a lui aussi appelé à une participation massive. Selon lui, seul le vote massif est l'unique rempart contre la fraude», a-t-il déclaré lors d'une réunion des candidats-têtes de listes à Alger. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a également réuni ses cadres samedi dernier en annonçant les priorités de son parti lors de cette campagne. «La campagne électorale du PT en prévision des législatives du 4 mai prochain ne sera pas idéologique ou dogmatique, mais nationale par excellence, car elle constituera une occasion pour défendre les acquis réalisés à la faveur de la guerre de libération», a affirmé Mme Hanoune. Le président du parti Talaie El-Houriyet, Ali Benflis, a également appelé le même jour depuis Jijel à la sagesse et la perspicacité pour préserver la stabilité de l'Algérie. S'exprimant lors d'un meeting à l'occasion de la Fête de la Victoire, le président de cette formation politique a estimé que l'Algérie «traverse une crise économique» et qu'il était important «de faire participer tous les intervenants économiques et sociaux pour sortir de cette crise». Les islamistes étaient également au rendez-vous ce week-end. Le secrétaire général du mouvement El Islah,Filali Ghouini, a mis l'accent, vendredi à Relizane, sur la nécessité de donner plus de prérogatives aux assemblées élues en matière de gestion. Présidant un séminaire organisé au profit des candidats du parti, Ghouini a soutenu que «le devoir électoral est la clé de réussite de tout processus politique eu égard à son impact important dans la construction d'institutions fortes qui protégeraient la patrie et les gains du peuple».