Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a dépêché, en Libye, en tant qu'Envoyée spéciale, la Commissaire aux Affaires sociales, Amira El Fadil, pour mener des "consultations" sur les conditions des migrants africains bloqués dans ce pays, a indiqué l'UA. Dans le prolongement de son communiqué sur le sort des migrants africains en Libye, a précisé l'UA sur son site officiel, l'Envoyée spéciale s'est rendue en Libye le 27 novembre en compagnie d'une délégation, et a rencontré Fayez al-Sarraj, Président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale libyen (GNA), le Ministre de la Justice, Mohamed Abdel Wahid Mohamed, et le chef des services d'investigation au sein bureau du Procureur général, Al Siddiq Ahmed Al Sour. Amira El Fadil, qui a visité l'un des centres de détention des migrants illégaux contrôlés par le gouvernement - Tariq Al Matar- (qui accueille environ 3 820 migrants), a réaffirmé sans équivoque la ferme condamnation par l'Union africaine des informations faisant état de la "vente aux enchères" des migrants africains sur le territoire libyen. Quelque 3.800 migrants africains en Libye doivent être rapatriés d'urgence, avait annoncé le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, lors de la conférence de presse finale du 5e Sommet UA-UE à Abidjan (Côte d'Ivoire), soulignant que le chiffre global de migrants en Libye se situait "entre 400.000 et 700.000". Il a également participé lors du sommet à nombre de consultations de haut niveau visant à galvaniser, de façon pratique, le soutien international aux efforts de recherche de solutions à ce problème. A cet égard, une réunion tripartite entre l'Union africaine, l'Union européenne et les Nations unies s'est tenue le 29 novembre. A cette occasion, il a été convenu de mettre en place un Groupe de travail spécial pour sauver et protéger les vies des migrants et des réfugiés le long des routes de migration, et notamment en Libye, et ce en accélérant les retours volontaires assistés dans les pays d'origine et la réinstallation de ceux qui ont besoin de protection internationale.