Les travaux du 5e sommet Union africaine-Union européenne ont pris fin, jeudi après-midi, par l'adoption, notamment, d'une Déclaration commune sur la situation des migrants en Libye. Les dirigeants africains et européens sont convenus d'une résolution durable de la question des migrants africains, soulignant que cette question est étroitement liée à la prise en considération des causes profondes du phénomène et requiert une solution politique à la crise persistante en Libye. Ils ont exprimé leur ferme détermination à travailler de concert pour mettre immédiatement fin à ces pratiques criminelles et assurer le bien-être des migrants et des réfugiés et sont convenus de mener une vaste compagne de sensibilisation des jeunes aux périls liés à ces périples dangereux, aux réseaux de trafic ainsi qu'à la question des réfugiés. Ils se sont engagés aussi à travailler en collaboration avec l'UA, l'ONU, l'UE, le gouvernement libyen et les pays d'origine et de transit, et à utiliser les voies et moyens nécessaires pour faire avancer considérablement cette initiative, tout en continuant de s'assurer auprès des organisations internationales que la réinstallation volontaire soit possible pour ceux qui en ont besoin, que ce soit dans les pays d'origine ou dans des pays tiers. À ce propos, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat a affirmé, pour sa part à Abidjan, que "quelque 3800 migrants africains en Libye doivent être rapatriés d'urgence, soulignant que le chiffre global de migrants en Libye se situait entre 400 000 et 700 000". "Les 3800 migrants, majoritairement de l'Afrique de l'Ouest, ont été recensés dans un camp près de Tripoli, vivant dans des conditions inhumaines", a ajouté Moussa Faki Mahamat. "Ils veulent sortir le plus rapidement possible de ce guêpier, et doivent être rapatriés d'urgence", a-t-il ajouté. "Mais il ne s'agit que d'un seul camp", a souligné M. Faki, indiquant que "le gouvernement libyen nous a dit qu'il y en a 42. Certainement qu'il y en a plus que cela. On parle de 400 000 à 700 000 migrants africains en Libye". "Il faut d'abord secourir d'urgence ceux qui sont dans cette situation, et nous réfléchissons ensemble, Libye, Union européenne, Union africaine, ONU, pour trouver des solutions plus pérennes à cette question de la migration", a-t-il conclu. R. I./Agences